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Rentrée scolaire: Genève face au défi posé par les jeunes migrants

Le département de l'instruction publique genevois a dû traiter du problème de l'arrivée importante de réfugiés mineurs non accompagnés. Devant le niveau d'alphabétisation de certains, le canton de Genève a prévu d'inaugurer en cette rentrée plusieurs classes d'intégration.

24 août 2016, 13:43
Anne Emery-Torracinta fait face en cette rentrée à une augmentation des dépenses de son département sans augmentation du budget.

Le canton de Genève, comme d'autres, doit faire face à une arrivée extraordinaire de migrants mineurs non accompagnés. Ce phénomène, amorcé il y a une année, n'est pas sans poser de problèmes au Département de l'instruction publique (DIP).

L'accueil de migrants mineurs est un défi pour cette rentrée scolaire, a relevé mardi Anne Emery-Torracinta. Environ 85% de ces jeunes vont devoir rester en Suisse, mais ils sont souvent peu alphabétisés, a ajouté la conseillère d'Etat. L'école est concernée en premier chef pour intégrer ces adolescents, mais pas seulement.

Les jeunes, qui proviennent en majorité d'Afghanistan et d'Erythrée, ont parfois subi des traumatismes et du stress dans leur pays. Ils doivent pouvoir être suivis par des équipes médico-pédagogiques. Une aide doit aussi leur être fournie pour accéder à un apprentissage et l'Etat a l'obligation de veiller à leurs conditions d'existence.

Dispositif conséquent

Au total, dans le post-obligatoire, 17 classes d'insertion professionnelle sont proposées pour la rentrée 2016, ainsi que 8 classes d'insertion scolaire, et 21 classes d'accueil. Le DIP adaptera les structures en fonction de l'évolution de la situation. Plutôt que d'attendre la prochaine rentrée scolaire en les laissant inactifs, ces jeunes devraient être scolarisés au fur et à mesure de leur arrivée.

Outre le défi des jeunes migrants, le DIP doit s'occuper, pour cette rentrée, de toujours plus d'élèves. Ce constat est le résultat de la croissance démographique. Problème: les ressources à disposition du DIP n'ont pas changé. Le canton n'a pas de budget, et fonctionne en calquant ses dépenses sur celles de 2015.

Traque aux petites économies

Pour offrir une école de qualité à tous, des mesures d'efficacité ont été prises et il a été procédé à des réallocations internes. Grâce à cette politique, des postes supplémentaires ont pu être financés. De nombreux efforts ont été consentis pour "gratter ici ou là", a souligné Mme Emery-Torracinta.

Les économies trouvées ont été réemployées en faveur des élèves. "Nous sommes toutefois arrivés à la limite du système", a averti la conseillère d'Etat. Il n'est pas question d'aller plus loin l'année prochaine, a-t-elle ajouté, car tous les fonds de tiroirs ont été explorés.
Le DIP est une immense machine. Son budget s'élève à environ 2 milliards de francs. Pour la rentrée 2016, l'école genevoise accueille plus de 73'000 élèves, en tout. Elle emploie quelque 6800 enseignants.

 

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