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Accueil de nuit: ouverture prochaine d'une structure-pilote à Renens

La Fondation Mère Sofia va ouvrir vendredi à Renens une structure d'accueil de nuit d'un nouveau genre. Une vingtaine de personnes pourront être accueillies de 23 heures à 7 heures dans le centre qui ne proposera pas de lit, mais du calme et de la sécurité.

30 nov. 2015, 13:28
La conseillère national Ada Marra, présidente de la Fondation Mère Sofia, relève une augmentation de la précarité dans le "Grand Lausanne".

Pas de lit, mais du chaud, du calme et la sécurité: la Fondation Mère Sofia ouvrira vendredi à Renens en collaboration avec l'Eglise catholique une structure d'accueil de nuit. Une vingtaine de personnes précarisées pourront y être accueillies de 23h à 7h. Budgétée à 120'000 francs, l'expérience-pilote est prévue sur trois mois au moins.

Malheureusement, la précarité est en augmentation, a relevé lundi Ada Marra, présidente de la Fondation Mère Sofia, en présentant à la presse le projet. Pour le Grand Lausanne, entre 150 et 170 personnes sont à la rue chaque nuit et ce chiffre est "peut-être sous-estimé", selon la conseillère nationale (PS/VD).

Face cette situation, les partenaires du projet ont voulu réagir avec "un geste de solidarité" et mettre sur pied "une structure de dépannage". Il n'y aura pas de lits, c'est volontaire: ce lieu sera "une zone de repos où passer la nuit et trouver à manger". Une évaluation sera faite pour voir si l'offre répond bien à la demande.

Examen socio-sanitaire

Les personnes en difficulté seront amenées à Renens par les équipes d'EMUS (Equipe Mobile d'Urgence Sociale). Ces spécialistes procéderont d'emblée à un examen socio-sanitaire avant de les confier à la structure d'accueil entièrement gratuite et anonyme, ouverte 7 jours sur 7, a expliqué Yan Desarzens, directeur général de la Fondation Mère Sofia.

L'Eglise catholique vaudoise mettra à disposition les locaux. Elle est "très préoccupée par la situation extrêmement grave" de ces personnes et ce que lui rapportent ses aumôniers de rue, a souligné Michel Racloz, délégué du vicaire épiscopal. "Nous avons un devoir d'hospitalité et nous nous réjouissons de ce partenariat."

Connaître les besoins

Si une attention particulière sera donnée aux femmes avec des enfants et aux personnes âgées, tout le monde pourra néanmoins être accueilli, quelle que soit sa provenance ou sa nationalité. Ce sera l'occasion de mieux connaître ces personnes et de pouvoir les aider, a ajouté Ada Marra. Deux intervenants sociaux assureront la sécurité et seront aussi très attentifs à ce qui se passe à l'extérieur des locaux.
 
 

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