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Lausanne: des insectes dopés par la robotique

Après le robot-crocodile, développé à Lausanne et vu sur les écrans de tv du monde entier, l'EPFL présente ce vendredi le robot-insecte qui court plus vite que son modèle.

17 févr. 2017, 09:02
/ Màj. le 17 févr. 2017 à 12:28
Cet insecte-robot va beaucoup plus vite aujourd'hui que les insectes à six pattes bien réels.

Des chercheurs de l'EPFL et de l'UNIL font beaucoup parler d'eux en ce moment. Après la diffusion la semaine dernière du documentaire de la BBC "Spy in the wild" qui filme depuis un robot-sosie développé à Lausanne ce qui se passe par exemple dans l'environnement quotidien des crocodiles du Nil, l'équipe des chercheurs en robotique et en biologie des deux institutions s'est lancée de nouveaux défis. Ils viennent de trouver un moyen de faire avancer plus rapidement des robots-insectes à six pattes imitant la démarche traditionnelle des mouches ou des coccinelles.

Pour ce type d'insectes, on parle de déplacement "en trépied", c'est-à-dire trois pattes utilisées, deux en appui sur le sol d'un côté et une en appui de l’autre. Ce modèle a servi depuis de nombreuses années aux ingénieurs pour contrôler le déplacement de robots à six pieds. Il existe donc aujourd'hui un moyen plus rapide de se mouvoir avec le déplacement "bi-pod", c'est-à-dire sur deux pieds, un mode qui n'existe pas dans la nature.

Voici les explications (en anglais) des chercheurs avec des graphiques comparatifs. Des mouches bien réelles ont été chaussées de petites bottes pour bloquer le déplacement "en trépied". Elles ont alors avancé beaucoup plus vite sur le mode "bi-pod".

«Cela montre que l’animal, au contraire des robots, adapte son déplacement face à une situation nouvelle» explique fièrement Robin Thandiackal, co-premier auteur de l’étude. «Il y a un dialogue naturel entre la robotique et la biologie: beaucoup de robots s’inspirent de la nature, et, à l’inverse, des biologistes utilisent des robots pour comprendre le comportement de certaines espèces. Nous pensons que notre étude apporte des informations dans les deux domaines.» 

La recherche est publiée dans le journal de référence "Nature".  

 

 

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