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Jacques Piccard et l'orgine des Mirs

Des documents issus des archives Piccard montrent que le scientifique suisse a inspiré la conception des deux engins soviétiques.

18 juil. 2016, 17:33
/ Màj. le 20 juil. 2016 à 06:30
Jacques Piccard

La venue exceptionnelle des Mirs dans les eaux du Léman en 2011 n’a pas manqué d’aiguiser la curiosité de certains amis et collègues de feu Jacques Piccard (1922-2008). Le célèbre océanographe suisse avait en effet collaboré au début des années 80 avec l’Académie des Sciences d’URSS, notamment sur des projets de bathyscaphes capables d’atteindre les grands fonds.

On est alors en pleine guerre froide, et seuls les Américains et les Français possèdent ce type d’engin, dont la vocation scientifique se double d’une mission d’assistance aux sous-marins militaires.

«Les Russes ont contacté Jacques Piccard car cétait un pionnier de l’exploration des fonds. A l’époque, il n’y avait pas beaucoup de monde compétent», explique Carinne Bertola, cheffe de projet pour l’extension du Musée du Léman, à Nyon.

Lorsque les Mirs arrivent sur les bords du lac, celle qui est alors conservatrice se plonge dans les archives Piccard, déposées au Musée du Léman à la mort de Jacques. Elle découvre alors plusieurs documents corroborant l’hypothèse d’une contribution du Suisse à la conception des sous-marins, dont la construction sera finalement réalisée par les usines finlandaises Ruma Repola, en 1987.

Une lettre de Jacques Piccard, datée du 1er décembre 1981, et adressée au service commercial de l’URSS mentionne une «sollicitation russe pour construire et livrer un sous-marin de recherche scientifique pour 6000 mètres de profondeur». Un montant est même avancé: quinze millions de francs.

Sabotage industriel?

Par ailleurs, «les archives abritent quarante-huit projets, dont le PX 40, qui représente une trentaine de plans», détaille Carinne Bertola. Des plans dont plusieurs éléments se retrouvent dans la réalisation des Mirs, alors même que celle-ci fut finalement confiée à la firme finlandaise. «La ressemblance concerne l’allure générale, précise Jean-FrançoisRubin, directeur de la Maison de la rRivière à Tolochenaz. Le système de coque, par exemple, était une conception Piccard.»

Peut-on dès lors parler de sabotage industriel ou s'agit-il d'une simple coïncidence?

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