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Séisme en Italie: "la voix" de la Chaîne du Bonheur recommande la patience

Interview avec Jean-Marc Richard, l'animateur de la RTS et porte-voix de La Chaîne du Bonheur. Il nous fait part de son expérience de l'aide humanitaire au lendemain du terrible séisme d'Amatrice en Italie.

25 août 2016, 12:19
/ Màj. le 25 août 2016 à 14:41
Après le tremblement de terre d'Amatrice en Italie, Jean-Marc Richard recommande aux personnes souhaitant aider d'attendre encore un peu que la Croix Rouge suisse se positionne.

Jean-Marc Richard, comment allez-vous réagir aux tristes événements d'Amatrice en Italie?

On en discute en ce moment avec les membres de la Chaîne du Bonheur. Il n'y a pas de demande d'entraide internationale de la part de l'Italie pour le moment et je doute qu'il y en ait une. On va attendre que la Croix Rouge italienne demande la collaboration de la Croix Rouge suisse avec qui on collabore avant d'appeler les Suisses à aider financièrement les victimes via La Chaîne du Bonheur. 

 

Comment doit-on réagir d'un point de vue de pays voisin dans de telles circonstances?

J'ai participé à des opérations d'aide au lendemain de nombreuses catastrophes et une chose est certaine, il ne faut pas envoyer trop de monde sur place. Il serait même contre-productif d'envoyer des petites camionnettes pleines de vivres et de vêtements. L'Italie est tout de même la quatrième puissance économique d'Europe et elle a les moyens d'envoyer un nombre suffisant de secouristes. Ils sont aussi très bien organisés.

 

Mais l'émotion au sein de la communauté italienne de Suisse romande est très vive, on peut comprendre leur envie d'aider assez vite, non?

Oui bien sûr, on peut le comprendre aisément. Aider une famille ou des connaissances de la région est une bonne idée. C'est vrai qu'on est juste à côté comme pour le Kosovo ou pour L'Aquila en Italie en 2009. C'est vrai aussi que c'est le chaos sur place quand on voit comment les choses se passent dans les heures qui suivent. Mais pour le moment, il faut laisser le pays gérer, dégager les décombres et soigner les victimes encore vivantes.

La deuxième phase, celle de la reconstruction nous concernera beaucoup plus. Mais vous savez, on est en plein été, tout le monde n'est pas encore rentré, il faut laisser les différents cercles italiens de notre région tranquilles et ne pas les culpabiliser s'ils ne font rien tout de suite. Je le répète, ce n'est pas la priorité du jour. Je vous rappelle que le travail sera énorme ensuite, on a tous en tête le précédent de L'Aquila avec toutes ses victimes qui n'étaient pas assurées et avaient dû gérer d'autres traumatismes, administratifs...

 

Qu'allez vous faire ce soir sur l'antenne de La 1ère à partir de 22 heures?   

Dans "La Ligne de Coeur", on va répondre aux courriels des personnes qui ont besoin de conseils sur quoi faire en faveur des victimes de ces villages italiens. On prendra aussi les témoignages en direct de ceux et celles qui veulent en parler.  

 

Pour tous renseignements sur La Chaîne du Bonheur, c'est ici, sur La Ligne de Coeur ici et la Croix Rouge italienne, c'est ici.

 

 

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