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Le dessinateur lausannois André Paul est décédé

Le dessinateur André Paul est décédé vendredi à Lausanne dans sa 99e année. Il avait longtemps collaboré à la «Tribune de Lausanne», devenue «Le Matin» en 1972. Il avait aussi illustré une quarantaine de San Antonio.

12 nov. 2018, 15:56
Un dessin d'André Paul, dessinateur lausannois décédé.

«Un seigneur du dessin de presse s’est éteint», a annoncé lundi Pascal Pellegrino, directeur de la Maison du dessin de presse à Morges. Avec plus de 80 ans d’activité artistique au compteur, André Paul était un peu le «papa» des dessinateurs de presse romands. Il aurait fêté ses 99 ans le 27 décembre prochain.

Le dessinateur lausannois a définitivement déposé ses crayons et sa plume vendredi matin. Il a tiré sa révérence avec bravoure et élégance, comme toujours, ont annoncé ses filles.

Trait précis

Son style était reconnaissable au premier coup d’oeil. Son dessin se définit par un trait précis et rapide, quasi sans retouches. Chez lui, il y a toujours une tendresse malicieuse et complice, écrit Pascal Pellegrino.

L’homme savait dessiner les Vaudois comme personne. Il cherchait à faire rire sans choquer, préférant la dérision à la vulgarité. «Il y a une différence entre dérision et vacherie: j’essaie d’avoir pour les autres l’indulgence que je m’accorderais à moi-même», confiait-il dans un Plans Fixes, en 2010.

Neuchâtelois

Originaire de La Sagne et né au Locle en 1919, Paul-André Perret manie le crayon depuis sa plus tendre enfance. Il travaille comme graphiste avant de débuter dans la caricature. En 1949, il s’établit à Lausanne. Puis ses premiers dessins paraissent dans «L’Illustré».

En 1952, il rencontre Jack Rollan et collabore au «Bon Jour de Jack Rollan», un hebdomadaire satirique qui sera tiré jusqu’à 100 000 exemplaires. Cette collaboration foisonnante ancrera André Paul dans le coeur des Vaudois, avant la consécration avec son dessin dominical dans la «Tribune de Lausanne», explique M. Pellegrino.

Le dessinateur collaborera à de nombreux autres titres. Deux de ses dessins paraîtront dans le «New York Times», mais il déclinera une proposition de collaborer avec le «Canard enchaîné». En parallèle, il réalise une prolifique carrière dans l’illustration.

Exposition

L’an prochain, la Maison du dessin de presse va lui consacrer une exposition sous le titre de «Dessin de pressoir». L’artiste était heureux de cette perspective et se disait prêt à reprendre ses crayons pour l’occasion, a ajouté Pascal Pellegrino.

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