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Les nageuses de La Côte traversent le lac Léman

Après avoir traversé deux fois le Manche, c'est un défi local qui attendait les nageuses de La Côte. Scolarisées pour la plupart au Rosey à Rolle, la traversée du Lac Léman en 23 heures et 29 minutes.

26 sept. 2016, 08:14
/ Màj. le 26 sept. 2016 à 13:27
Début de traversée ce dimanche dans de très bonne conditions météo.

Les huit nageuses de la ChaCha Team ne s’arrêtent décidément jamais. Nous en parlions déjà au mois d’août, lorsqu’elles ont traversé, à deux reprises, La Manche en relai, pour récolter des fonds afin de venir en aide à des jeunes femmes atteintes de fistule obstétricale. Une pathologie due à une grossesse précoce et à un accouchement pouvant avoir de graves conséquences. Ces adolescentes de 16 ans, scolarisées dans des écoles internationales sur La Côte, ont alors décidé de continuer à montrer leur engagement pour cette cause. 

Un record homologué

Dès leur retour en terres helvétiques, elles se sont lancées un second challenge, plus local cette fois: celle de traverser le Lac Léman. Parties dimanche matin à 9h15 depuis la plage du château de Chillon, elles se sont relayées dans l’eau toutes les heures, pour atteindre la rive genevoise aux bains des Pâquis lundi matin peu avant neuf heures. Négociée en 23 heures et 29 minutes, la traversée a été homologuée officiellement par la Lake Geneva Swimming Association. En effet, la ChaCha Team est la plus jeune équipe féminine à avoir réalisé ce défi sportif, avec un temps inscrit parmi les plus rapides. Dans les starting blocks depuis trois semaines, elles ont dû attendre les conditions idéales pour prendre le départ. 

Si les filles ont réalisé ce nouvel exploit, c’est avant tout pour mettre en lumière la cause pour laquelle elles se battent depuis plusieurs mois. Grâce à leur premier challenge entre l’Angleterre et la France, elles ont réussi à récolter pas moins de 100 000 francs, qu’elles verseront prochainement à des hopitaux en Ethiopie et au Ghana. Plusieurs filles se rendront sur place pour amener les chèques.  Cet argent permettra de financer les opérations d’une centaine de femmes touchées par la maladie et dont le corps a été traumatisé. «Nous voulions ainsi sauver des filles qui sont atteintes de fistule obstétricale, mais notre traversée du Léman nous permettra d’aller encore plus loin, explique Theodosia Catsiapis, élève à l’Institut du Rosey à Rolle et instigatrice du projet. En effet, nous aimerions permettre aux sages-femmes de faire de la prévention pour identifier les potentiels cas de fistule. Les sous que nous gagnerons seront donc utilisés pour offrir une formation de quatre ans à une sage-femme.» 

Une fois formée, celle-ci pourra se rendre dans différents villages  en Ethiopie pour envoyer les femmes présentant des risques dans un hôpital. «Entre 50 000 et 100 000 nouveaux cas se déclarent chaque année dans ces pays, nous voulons éradiquer cette maladie», continue la jeune étudiante. Le coût de cette formation s’élève à 16 000 francs. 

Ne pas s’arrêter là

Toutes en dernière année de baccalauréat, les adolescentes  sont pleines d’ambitions pour renouveler l’expérience: «On n’y croyait pas quand on a vu la somme récoltée avec la première traversée et on a envie d’aider encore davantage, ajoute Anouck Emmert, 16 ans. On va s’entraîner pour garder notre équipe et certainement se trouver un nouveau défi.» Son père, Michel Emmert lance quelques idées entendues au détour de conversations: relier la Corse à la Sardaigne, la Turquie à la Grèce... ce qui est sûr, c’est que les jeunes nageuses ne s’arrêteront pas en si bon chemin.

Revoyez quelques-unes des meilleures séquences de cette traversée ici et  ici. 

 

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