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Nelson Braillard, un regard sans entrave 4/4

Nelson Braillard, photographe de concerts, vit sa passion malgré son handicap.

02 mai 2016, 14:27
/ Màj. le 05 mai 2016 à 16:00
Nelson entre à l'avance pour s'assurer une bonne place au concert de Daymé Arocena, au Cully Jazz Festival.

La série de reportages sur Nelson Braillard se termine en Lavaux avec le Cully Jazz Festival.

 

 

Cully Jazz Festival 

C’est à la mi-avril que Nelson se rend au Cully Jazz, un festival situé dans une petite localité de la région viticole du Lavaux. Le festival a une programmation IN dans des grandes salles et une programmation OFF dans des petits bars et des caveaux. Pour des questions pratiques, le photographe décide de ne pas couvrir l’offre OFF du festival. Si les endroits ne sont déjà pas très accessibles pour une personne pouvant marcher, pour quelqu’un en fauteuil roulant, c’est une mission presque impossible.
 
Le Next Step est une petite salle mais spacieuse. L’accès, plat, est ouvert quelques minutes avant pour les handicapés. C’est ainsi que le Lausannois parvient au site. Devant la scène, des barrières bloquent l’accès. Même s’il s’agit d’un crash barrières pour les photographes, Nelson ne pourrait pas s’y placer, car l’espace est trop exigu. Mais cela ne représente pas un problème pour lui. La scène n’est pas trop loin et il a pu trouver un endroit idéal pour œuvrer. Sur scène, Daymé Arocena, une chanteuse cubaine. Le public attendu est d’âge moyen, une audience plus motivée à l’écoute qu’à la danse. Le chasseur d’images ne sera pas en mesure de beaucoup bouger.

 

La combinaison d’une artiste qui danse frénétiquement ainsi qu’un magnifique set de lumières facilite la tâche. Le jeune photographe produit de magnifiques clichés. Malheureusement, il doit quitter la scène rapidement, son prochain show commence dans quelques minutes. Alors, il fait demi-tour avec son fauteuil et commence à naviguer dans la foule pour quitter le Next Step. Une affaire, a priori, compliquée que Nelson résout pourtant avec détermination et spontanéité.
 
La soirée se termine au Chapiteau, la plus grande scène du Festival, prête à accueillir 900 personnes assises. Et cela sera un problème. Alors que le reste des photographes peut travailler assis par terre collé à la scène, le jeune homme doit déclencher son appareil depuis un côté du plateau, pour ne pas gêner le public.
 
Ni les couloirs étroits, ni un obstacle, ni les barrières qui l’éloigne de la scène, ni les salles peu adaptées, ni les sites pas accessibles peuvent arrêter une personne passionnée. Nelson ne voit pas les barrières, il voit une opportunité pour se challenger et aller plus loin. Le regard de Nelson ne connaît pas d’entraves

Par Sigfredo Haro

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