Pour l'actuel président du Conseil d'Etat vaudois Pierre-Yves Maillard, les priorités de la nouvelle législature sont l'inclusion par l'emploi et la question du vieillissement de la population. Le ministre souhaite aussi renforcer la défense de l'humanisme.
"Le premier axe, c'est le souci d'une économie inclusive. Nous devons composer avec les effets d'une économie vaudoise globalement dynamique, mais qui peine à en faire profiter tout le monde", déclare Pierre-Yves Maillard dans une interview publiée mardi par "Le Temps".
"On ne peut continuer à avoir une économie vaudoise qui crée entre 3000 et 5000 places de travail par année et une croissance du nombre de chômeurs en fin de droit. Nous devons proposer un emploi temporaire aux chômeurs de plus de 55 ans, sinon leurs chances de s'en sortir sont trop faibles", estime le chef du Département de la santé et de l'action sociale (DSAS).
Quant à l'explosion des coûts de l'aide sociale crainte et décriée par la droite, le conseiller d'Etat relève que c'est un souci. Il souhaite que "la droite regarde en amont" de son département. "Beaucoup se jouera au Département de l'économie dans les ORP afin d'oeuvrer à mieux connecter la main d'oeuvre vaudoise aux besoins du marché de l'emploi. C'est l'enjeu principal du nouveau Conseil d'Etat", souligne-t-il.
Cultiver les fondamentaux
"Le second grand sujet, c'est la question de la personne âgée. La croissance de cette population est supérieure à la croissance démographique. Dans ce domaine, la politique d'investissement et de réformes va rester soutenue", indique le ministre. Quant à l'école, elle "ne va pas faire l'objet d'une grande révolution, mais d'adaptations".
Dans le cadre de sa dernière législature, Pierre-Yves Maillard aimerait "que l'on renforce l'enseignement et la défense de l'humanisme, à l'école et dans toutes nos politiques publiques".
"Cela signifie un engagement clair et conséquent pour les Lumières contre le fanatisme et l'obscurantisme. Les sociétés démocratiques ont tort de ne pas cultiver leurs fondamentaux", note-t-il. "Les questions de valeurs et de défenses des libertés reviennent en force. Elles inspireront le programme de législature et la politique de tous les départements."