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Quatre ans de prison pour l’un des "justiciers de la route"

Les automobilistes qui s’étaient battus à coups de couteau et de crosse de hockey en juin 2016 à Lausanne ont été condamnés mercredi. Le premier écope de quatre ans de prison ferme, le second d'une peine pécuniaire avec sursis.

23 août 2017, 18:14
Le tribunal de Lausanne.

Deux automobilistes, qui étaient sortis de leur véhicule pour se battre, ont été sanctionnés par le Tribunal correctionnel de Lausanne. L’homme qui avait donné des coups de couteau écope de quatre ans de prison. Son adversaire, qui s’était armé de sa crosse de hockey, écope de 180 jours-amendes avec un sursis de 4 ans pour lésions corporelles simples qualifiées.

Le porteur du couteau est quant à lui condamné pour tentative de meurtre avec dol éventuel. "En donnant cinq coups de couteau, le prévenu ne pouvait pas ignorer les risques d’une issue fatale", a fait remarquer la présidente Malika Turki, en précisant que l’argument de la légitime défense ne tient pas dans cette affaire. La peine de quatre ans est jugée trop sévère par l’avocat du prévenu. Il pense qu’un recours sera déposé.

Bagarre sanglante

Les faits remontent à juin 2016, au carrefour de la route de Berne après la sortie de l’autoroute Lausanne-Vennes. A la suite d'un litige sur la route – l’un aurait circulé trop près du véhicule le précédant, alors que l’autre aurait planté sur les freins - les deux conducteurs se sont insultés.

Les esprits ont continué à s’échauffer entre les deux hommes qualifiés de "justiciers de la route" par la présidente. Impulsifs, les automobilistes ont fini par en venir aux mains.

Dans la bagarre devenue sanglante, l’un des deux hommes s’était pris des coups de crosse de hockey. Le second avait été blessé par cinq coups de couteau au ventre et au thorax. "Si le blessé peut parler à ce tribunal, c'est uniquement dû à la chance", avait fait remarquer le procureur en ouverture de procès, lundi dernier.

Opéré au CHUV

L’altercation s’était terminée lorsqu’un témoin est intervenu verbalement. Les deux hommes avaient alors repris le volant de leur véhicule. Ce n’est qu’au carrefour suivant que le hockeyeur s’était rendu compte de ses blessures. Il avait été conduit au CHUV pour y être opéré.
Quant au porteur du couteau, il était rentré chez lui en compagnie de sa mère et de sa soeur. Ce n’est que plus tard qu’il s’était rendu à la police, qui avait lancé un appel à témoins.

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