Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Taxis: à Lausanne, Uber devient central d'appel

La société Uber est désormais reconnue comme central d'appel dans la région lausannoise. Une soixantaine de ses chauffeurs de taxis bénéficient de dérogations valables un an et renouvelables une fois, jusqu'à l'entrée en vigueur de la loi cantonale. Celle-ci est espérée au mieux début 2019.

01 mai 2018, 13:34
Uber devient central d'appel, à Lausanne.

Les tensions avec Uber se sont en grande partie apaisées dans la région lausannoise. "Les hostilités ont cessé sur le plan communal. On a fait rentrer dans le cadre ce qui semblait impossible il y a deux ans", a expliqué mardi Pierre-Antoine Hildbrand, municipal lausannois et président du Comité de direction de l'Association de communes chargée de la réglementation des taxis.

Pour rappel, la société Uber a renoncé à son service UberPop, son activité qui était la plus controversée car elle permettait de s'improviser chauffeur. Lors de sa dernière séance, la Commission administrative de l'association intercommunale a validé la demande d'enregistrement d'Uber en tant que central d'appel, conformément au Règlement intercommunal sur le service des taxis (RIT). La société Driven, déjà active à Genève, a aussi obtenu un feu vert.

Autres chauffeurs

Cette décision permet à Uber de distribuer des courses dans l'arrondissement de l'association à tous les chauffeurs bénéficiant d'une autorisation d'exercer. Et comme depuis février, grâce au RIT révisé, il est devenu plus simple d'obtenir le carnet indispensable à la profession, une soixantaine de ses chauffeurs ont décroché ce sésame.

Sur le front des taxis, la situation reste compliquée avec les autres chauffeurs. Selon le communiqué de presse, l'enregistrement de nouveaux acteurs ne modifie pas la situation actuelle en ce qui les concerne. Les 250 détenteurs de concessions restent soumis à l'obligation de s'affilier au central d'appel Taxis Services.

Une loi cantonale

En octobre dernier, le Tribunal fédéral (TF) avait annulé le RIT sur recours du Groupement des taxis indépendants. Les autorités communales ont depuis révisé leur règlement. "On est allé dans le sens du TF. On attend de voir si cela suscite une contestation", a dit Pierre-Antoine Hildbrand.

La loi cantonale devrait mettre de l'ordre dans ce dossier. Mais au Grand Conseil, les travaux de la commission avancent lentement. Le municipal lausannois espère que la loi sera soumise au plénum à la rentrée. Idéalement, elle pourrait entrer en vigueur début 2019, mais de nouveaux obstacles restent possibles.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias