Le fort orage s’étant abattu sur Zurich a passé son chemin, mais il pleut encore lorsque, peu avant 18h, Ellen Sprunger, accompagnée de sa sœur Lea, quitte l’hôtel pour le stade du Letzigrund. Un parapluie à la main, un autographe pour une fan, deux cents mètres de marche, avant la même distance, à 19h47, sur la piste: la dernière course de sa carrière. Les papillons envahissent son estomac; le livre touche à sa fin. «La journée fut longue, on ne fait pas grand-chose en attendant le meeting. Mercredi en fin de journée, j’ai eu un entraînement de relais. Puis il y a les soins. Nicole (ndlr: Büchler, sa camarade de chambre) est partie il y a une heure, et depuis je cogite», glisse la Ginginoise.
Les images se bousculent, elles remontent à la surface. «Je reçois énormément de marques d’affection et de soutien; je voyage au travers de ces messages,...