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A Rio, le chasselas de La Côte découvre un nouveau terrain de jeu

Durant les Jeux olympiques, la Maison suisse, à Rio, propose exclusivement des vins de six producteurs de La Côte. Explications.

03 août 2016, 14:16
Luciana Mota veut implanter le chasselas au Brésil. A la Maison suisse, à Rio, elle le propose en dégustation, avec un morceau de fromage "L'Etivaz".

Dans l’alcôve, les gens s’amassent. Vingt par dégustation, sur inscription, pas plus pour ne pas que l’opération devienne ingérable. Les participants, des Cariocas pour la plupart, regardent les petits films de présentation et écoutent avec intérêt les explications de leur hôte. Puis reçoivent un verre du nectar présenté. On le découvre, on le déguste – par curiosité, par plaisir ou pour combattre, pour les Helvètes les plus casaniers, le mal du pays.

Au centre de Rio de Janeiro, aux abords du Lagoa Rodrigo de Freitas, le chasselas remplace la caïpirinha. Durant les Jeux olympiques et paralympiques, la Maison suisse, pavillon érigé en marge de l’événement, sert exclusivement des vins de La Côte.

L’histoire, une histoire d’amour, débute sous les latitudes lémaniques. Arrivée en 2009 à Lausanne pour un Master en relations internationales, Luciana Mota a eu un coup de foudre. «Lorsque j’ai exploré les vignobles du canton, je suis tombée amoureuse du chasselas et du savoir-faire vaudois, explique cette Brésilienne, originaire de Florianópolis, dans l’état de Santa Catarina. Lorsque Rio a obtenu les Jeux olympiques, j’ai décidé de saisir cette opportunité pour introduire ce cépage dans la société brésilienne.»

"Notre coup de chance"

Les rencontres créent les opportunités. Luciana Mota démarrer son aventure en créant l’Association des vignerons de La Côte vaudoise (AVCV), en 2015. Celle-ci regroupe six producteurs: les familles Bettems (Cave La Crausaz), Suardet (Les Souches de Bamajo) et Philibert Frick (Pura Me Movent) à Féchy, les familles de Mestral (Domaine Maison Blanche) et Naef (Château de Mont) à Mont-sur-Rolle, et Gilles Pilloud (Château de Crans) à Crans pré-Céligny. «Au Brésil, il y a peu de vin blanc. En lançant cette opération avec les Jeux, nous bénéficions d’une très belle plateforme», rapporte Patrick Lance, du domaine du Château de Mont.

Et si les vignerons de La Côte remplissent les verres de la Maison suisse, cela tient également à une question de timing. «Présence Suisse (ndlr: présidée par Nicolas Bideau, et qui gère la «House of Switzerland») ne désirait pas reproduire le couac de la Coupe du monde 2014, lorsque les vins suisses étaient arrivés à la toute fin de la compétition. Nous avons eu notre coup de chance», reconnaît Philibert Frick.

 

Papier à retrouver en intégralité dans nos éditions de jeudi.

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