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Cyclisme: des images perturbantes de Froome et une enquête de Stade2 relancent la question du dopage mécanique

En 2016, une enquête journalistique française montrait que le dopage mécanique était probablement présent dans le cyclisme de très haut niveau. Le Suisse Cancellara était dans l'oeil du cyclone. L'UCI avait réagi en instaurant des contrôles. Un an plus tard, c'est Chris Froome qui éveille les soupçons et ces mêmes journalistes montrent que les tests ne sont pas fiables.

05 sept. 2017, 11:00
/ Màj. le 05 sept. 2017 à 12:11
Chris Froome, comme Fabian Cancellara il y a un an, est dans le viseur des journalistes d'investigation.

Jeudi dernier, après la 12e étape du Tour d'Espagne, des images de Chris Froome, porteur du maillot rouge de leader, ont intrigué de nombreux internautes. On y voit le Britannique, récent vainqueur du Tour de France, après l'arrivée d'une course où il a chuté à deux reprises, terminant à 20 secondes de son dauphin au général Nibali.

Alors qu'il ne pédale pas et que la route semble plate, son vélo avance. Et il avance parfois... rapidement. Jugez plutôt:

 

Ce dimanche, l'émission sportive "Stade 2", de la chaîne France 2, a diffusé le deuxième volet de son enquête sur le dopage mécanique, un an après un premier pavé jeté dans la mare.

Et le moins que l'on puisse écrire, c'est que la démonstration de l'inefficacité des contrôles de l'Union cycliste internationale semble flagrante.

 

Aujourd'hui, les ingénieurs sont visiblement capables de fabriquer des moteurs que les appareils officiels ne peuvent pas détecter. Ils sont aussi en mesure de les installer non pas dans le cadre, là où les contrôles sont concentrés, mais dans la roue. 

L'UCI répond

Dans un communiqué diffusé ce lundi, la plus haute instance du cyclisme mondiale a répondu à ces accusations. Elle rappelle notamment avoir effectué 40'000 contrôles lors des deux dernières années, dont 4000 pour le seul Tour de France 2017.

Elle réitère sa confiance dans les contrôles par résonnance magnétique, validé par un laboratoire indépendant américain. L'UCI remet en question les méthodes des journalistes de France Télévision, pas correctement formés à l'utilisation des tablettes selon elle. Elle ajoute encore que les contrôles ne se limitent pas à ce scannage. "Les vélos doivent être démontés si le moindre doute existe quant à la présence d'un moteur ou de tout autre appareil caché." Elle dit encore avoir recours à d'autres techniques, mais que la raisonnance magnétique reste la plus efficace.

Froome fait confiance aux contrôles

Reste que les images de Chris Froome qui tournent depuis plusieurs jours sur les réseaux sociaux interpellent. Ni le coureur britannique, ni son équipe, la Sky, n'ont à cette heure réagit à cette vidéo.

Froome avait par contre été interpellé pour réagir à l'enquête de Stade 2, rappellent nos confrères de RMC. Sans avoir vu l'émission, il s'est tout de même exprimé sur le dopage mécanique, se disant rassuré par les contrôles effectués par l'UCI et n'imaginant pas qu'un coureur puisse prendre le départ avec un vélo truqué. "Si quelqu'un utilise un moteur, j'imagine qu'il se fera attrapper assez rapidement."

Sur RMC, toujours, Cyrille Guimard coupe court à toute polémique. Pour le sélectionneur de l'équipe de France, une pente de 1% suffit à faire avancer un vélo. Le fait que d'autres cyclistes avancent sur ce même tronçon sans pédaler, à côté de Froome, semble lui donner raison.

Mais pour Thierry Vildary, le journaliste de France 2 auteur de l'enquête sur le dopage mécanique, les images ne laissent que peu de place au doute:

 

 

"Le meilleur moyen de se détendre les jambes après la course, c'est de ne pas pédaler."

 

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