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Cyclisme: le Slovaque Peter Sagan champion du monde pour la 3e fois consécutive, Albasini 7e

Peter Sagan a décroché un troisième titre consécutif de champion du monde. Le puncheur slovaque de l'équipe Bora a bondi en toute fin d'épreuve pour dominer au sprint le Norvégien Alexander Kristoff.

24 sept. 2017, 16:45
/ Màj. le 24 sept. 2017 à 19:38
Peter Sagan (au centre) pose avec Alexander Kristoff (à gauche) et Michael Matthews.

Peter Sagan, discret durant toute la course, a surgi in extremis à Bergen pour enlever son troisième titre de champion du monde en trois ans. Il signe une performance inédite dans le cyclisme au terme d'une course où Michael Albasini a fini 7e.

"Dans les cinq derniers kilomètres, j'ai pensé que c'était perdu", a reconnu le Slovaque. Mais Alaphilippe et son compagnon d'échappée, l'Italien Gianni Moscon, ont été rejoints à 1500 mètres de la ligne, sans que la télévision, réduite à ses caméras fixes, puisse retransmettre ces instants-clés de la course majeure de l'année. Sagan, qui ne s'était pas montré jusque-là au long des 267 kilomètres, a remonté in extremis le Norvégien Alexander Kristoff qu'il a devancé d'un quart de roue. L'Australien Michael Matthews a pris la troisième place, son deuxième podium après sa deuxième place de 2015 à Richmond lors du premier titre du Slovaque.

Comme prévu, à l'exemple de la tactique suivie l'an passé dans les sables de Doha, Sagan s'en est remis aux autres sélections nationales, faute de pouvoir s'appuyer sur une équipe nationale solide (six coureurs pour la Slovaquie contre neuf aux nations fortes). Pari réussi, puisqu'aucune échappée n'a pu aller au bout. Pas plus le groupe formé à l'initiative du Belge Tim Wellens à 65 kilomètres de l'arrivée que le duo Alaphilippe-Moscon dans le dernier des onze tours de circuit.

Par son attaque tranchante dans la dernière ascension de la côte de Salmon Hill, à 11 kilomètres de la ligne, Alaphilippe a longtemps fait figure de vainqueur en puissance. "J'y ai vraiment cru, j'ai donné tout ce que j'avais", a déclaré le puncheur français, très déçu à l'arrivée (10e). Passé déjà près de l'exploit aux JO de Rio (4e après une chute), Alaphilippe a distancé Moscon sur les pavés d'un faux-plat montant aux 4500 mètres. Seconde par seconde, le jeune Italien (23 ans), très en vue dans les classiques du printemps, a grignoté son retard pour revenir sur le Français aux 2 kilomètres. "A partir de là, les carottes étaient cuites, a regretté Cyrille Guimard, le nouveau sélectionneur français. Moscon n'allait pas rouler."

Victoire dédiée à Scarponi

Le retour du peloton, aux 1500 mètres, a rebattu les cartes et, à ce jeu-là, Sagan a tiré une nouvelle fois le bon numéro. En conclusion d'une saison qui l'a vu échouer dans les grands rendez-vous et perdre son maillot vert du Tour de France, après son exclusion pour sprint dangereux. "C'est une année magnifique", a réagi le triple champion du monde dont la femme attend un premier enfant. Il avait auparavant dédié ce titre au coureur italien Michele Scarponi décédé accidentellement en avril dernier: "Je pense très fort à lui."

Le sacre de Bergen lui permet de rejoindre au palmarès les quatre coureurs (l'Italien Alfredo Binda, les Belges Rik Van Steenbergen et Eddy Merckx, l'Espagnol Oscar Freire), qui comptent trois succès dans la course arc-en-ciel. Mais il est le seul à avoir gagné trois fois de suite. A 27 ans, le Slovaque qui s'accommode de la plupart des parcours est bien parti pour ajouter un ou plusieurs maillots irisés à sa collection. A terme court ou moyen... Le circuit d'Innsbruck, la ville autrichienne qui accueillera les Mondiaux 2018, semble jouer contre lui, avec quelque 5000 mètres de dénivelé.

 

 

Et les Suisses dans tout ça? On les a vus aux avant-postes. Albasini et Dillier étaient dans le groupe de tête à l'attaque de la dernière ascension de Salmon Hill. Le futur coureur d'AG2R a tenté d'aider son compatriote dans cette ultime montée, mais les autres étaient tout simplement trop forts. Michael Albasini, du haut de ses 37 ans, a tout de même réussi un joli sprint pour terminer au 7e rang derrière Greg Van Avermaet.

"J'ai montré aujourd'hui que je pouvais rouler avec les meilleurs, a déclaré le Thurgovien. A la fin, les meilleurs sprinters étaient toujours là, du coup c'est un bon résultat." Le coureur d'Orica sait qu'il a fait le maximum. "Après l'entraînement on a un peu surestimé la montagne, en fait c'était moins difficile que prévu, a enchaîné Albasini tout en ajoutant que l'équipe avait modifié sa tactique au fil de la course. Nous avons été discrets jusqu'à la fin. Notre but était d'être présent après la dernière bosse." Mission accomplie.

Et Thomas Peter, chef de la performance chez Swiss Cycling de conclure: "Cette 7e place est un excellent résultat. Toute l'équipe a été très forte sur cette course."

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