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Fête fédérale de lutte: bonne ambiance accompagnée d'une bonne chaleur

La chaleur était de la partie à la fête fédérale de lutte samedi à Estavayer. Le mercure ayant dépassé les 30 degrés, cela n'a pas empêché les spectateurs de savourer fondues et raclettes. A l'issue de la première journée, les favoris sont en tête.

27 août 2016, 19:40
La fête fédérale de lutte s'est déroulée sous un soleil de plomb samedi à Estavayer.

Les premières rondes de la Fête fédérale de lutte et de jeux alpestres d'Estavayer-le-Lac se sont déroulées samedi sous une chaleur accablante. Pas seulement pour les sportifs mais aussi pour les spectateurs. A l'issue de la première journée, les favoris sont en tête.

Après un départ en demi-teinte, le Bernois Matthias Sempach, roi de la lutte proclamé en 2013, a enfilé trois victoires de suite, tout comme son concurrent Christian Stucki, originaire du Seeland. Le Grison Armon Orlik a également fait grosse impression. Beaucoup d'autres comme Kilian Wenger, champion en 2010, ont déchanté assez rapidement.

La chaleur qui a régné dès les premières heures de la journée a mis les organismes à rude épreuve. Pour se rafraîchir un poil, les lutteurs ont pris d'assaut les trois fontaines en bois placées dans l'arène contenant les sept ronds de sciure, a constaté une journaliste de l'ats sur place.

Le public a également transpiré à grosses gouttes. Les organisateurs n'ont d'ailleurs pas manqué de conseiller aux visiteurs de s'hydrater régulièrement et en suffisance et de se protéger du soleil.

Certaines personnalités se sont mêlées au public, comme Guy Parmelin, salué très officiellement par le speaker de l'arène. Le champion olympique de cyclisme Fabian Cancellara était aussi parmi la foule.

Six hommes en tête, dont trois Bernois

Tout reste ouvert à la Fête fédérale de lutte à Estavayer-le-Lac. Aucun athlète n'est resté invaincu au terme de la première journée, qui voit six hommes sortir en tête à égalité après quatre passes.

Cette édition en terres fribourgeoises n'a donc rien à voir avec ses devancières de 2010 et 2013. En ces années-là, Kilian Wenger et Matthias Sempach avaient été couronnés à l'issue d'un parcours parfait: huit victoires en autant de passes.

Cette fois, le suspense est total. Sempach garde toutes ses chances malgré une défaite lors de son premier combat. Il a bien réagi en remportant les trois suivants, surtout le dernier, face au jeune loup des Grisons Armon Orlik (21 ans), invaincu jusque-là. Orlik avait fait très forte impression en gagnant notamment à la vitesse de l'éclair ses 2e et 3e combats, avant de fléchir pour le 4e.

Autre favori, le Seelandais Christian Stucki a, tout comme Sempach, perdu d'entrée avant d'enchaîner trois succès. Il a remporté la 4e passe face à Henryc Thoenen. Samuel Giger compte lui aussi trois victoires. Le Thurgovien a battu en fin d'après-midi Roger Erb, tandis que le Bernois Remo Käser se débarrassait de Tobias Krähenbühl.

A mi-parcours, on trouve donc six hommes ex aequo en tête avec trois victoires: les Bernois Christian Stucki, Remo Käser et Matthias Glarner, les représentants du nord-est Beat Clopath et Michael Bless ainsi que celui du nord-ouest Mario Thürig (38,75 points chacun). Sempach, Orlik et sept autres lutteurs suivent à un quart de point. Tout repartira à zéro dimanche, ou presque.

Même s'il s'est incliné contre Sempach, Orlik reste l'homme de cette première journée. Son style très offensif, frôlant parfois l'insolence, sa polyvalence et l'originalité de son style ont enchanté le public et suscité l'admiration de ses rivaux: "Armon apporte vraiment un plus à cette Fête", a estimé ainsi Matthias Sempach. Et Kilian Wenger de renchérir: "Face à lui, il faut sans cesse être sur ses gardes. Sa façon de combattre est incroyable. Chapeau!"

Wenger justement avait démarré de façon très décevante avec une nette défaite contre Orlik et un nul face à Andreas Höfliger. Mais le roi de la lutte 2010 s'est repris avec deux succès pour finir la journée. Il aura cependant besoin de défaillances des meilleurs pour espérer émerger dimanche.

Fondue par 30 degrés

A la mi-journée, le mercure a allègrement passé la barre des 30 degrés, ce qui n'a pas empêché les visiteurs de croquer force saucisses, voire pour les plus aguerris les macaronis au fromage. La raclette et la fondue n'étaient pas en reste.

Le public a supporté les longues files d'attente grâce à une bonne dose de patience et d'humour. La moindre place d'ombre était convoitée, que ce soit sous une tente, un parasol ou même un banc de table.

Pour ceux qui n'avaient pas réussi à décrocher l'un des 52'000 billets dans l'arène, il restait les écrans géants placés à l'extérieur et qui retransmettaient en direct les corps-à-corps. Les commentaires en allemand et en français se mélangeaient joyeusement.

Outre la lutte, le public a pu assister au lancer de pierre et au jeu de hornuss. La finale du lancer de la pierre d'Unspunnen lourde de 83,5 kilos aura lieu dimanche dans la grande arène.

Gros business

A deux reprises, le prix vivant que le grand vainqueur recevra dimanche a défilé fièrement dans l'arène. La tradition veut que le roi de la lutte reparte avec un beau taureau. Cette année, la bête porte le doux nom de "Mazot de Cremo".

Montres, bahuts antiques, voitures ou outils agricoles trônent dans le pavillon des prix en attendant d'être décernés aux athlètes victorieux. La lutte suisse est sans conteste devenue un gros business. En témoigne aussi la longue liste des sponsors de la Fête fédérale.

Dotée d'un budget de 29 millions de francs, elle est le plus grand événement sportif du pays, largement couvert par les médias.

Emotions et patrie

Les festivités ne se concentrent pas que dans l'arène: les spectateurs ont également pu régaler leurs oreilles avec des concerts de musique populaire et pop. En soirée, des milliers de visiteurs sont attendus pour festoyer sur la place de fête.

La Fédérale 2016 est placée sous le signe des émotions et de la passion. Et les spectateurs sont servis: cors des Alpes et chants de jodel résonnent autour des ronds de sciure. Tous les classiques y passent.

Déjà lors de la cérémonie d'ouverture, les organisateurs ont mis un point d'honneur à ce que le public vive les traditions fribourgeoises. Celui-ci avait entonné avec entrain le "Ranz des vaches".

Peu de bouchons

Malgré l'afflux massif des amateurs de lutte, le trafic n'a pas été en proie à de trop gros problèmes. Quelques bouchons se sont formés momentanément sur les routes cantonales autour du site. Quant aux trains spéciaux, quelque 2000 personnes les ont empruntés, la plupart préférant venir en voiture.

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