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JO 2026: le maire de Québec enterre son projet de JO, persuadé que la Suisse tire les ficelles du CIO

Certains diront qu'il est paranoïaque, d'autres qu'il met le doigt sur un point sensible. Le maire de Québec Régis Labeaume enterre le projet des JO 2026 en raison des soupçons d'entente autour du soutien de la candidature suisse. En cause, l'appartenance à la task-force de Swiss Olympic et la nationalité des présidents de deux principales fédérations de sports d'hiver.

06 mai 2016, 17:18
La séance d'information sur le processus national de sélection d'une candidature suisse aux JO 2026 s'est tenue mercredi 20 avril à Lausanne.

Il ne servirait à rien de faire acte de candidature pour obtenir l'organisation des Jeux olympiques d'hiver de 2026 puisque les Fédérations internationales de ski (ski) et de hockey sur glace (IIHF), présidées par des Suisses, oeuvreraient au sein du CIO pour pousser une éventuelle candidature helvétique. C'est ce qu'a semblé affirmer le maire de Québec Régis Labeaume jeudi devant la presse.

La ville canadienne avait dans l'idée de postuler pour les JO 2026, projet que son maire a enterré un mois après s'être rendu à Lausanne au siège du Comité international olympique. "On ferme ce dossier-là", a affirmé M. Labeaume, qui n'était dès le départ pas très enthousiaste à l'idée de porter la candidature de Québec.

Le maire a estimé que les dés étaient de toute façon pipés puisque les deux fédérations de sports d'hiver les plus puissantes, la FIS et l'IIHF, sont dirigées par respectivement Gian Franco Kasper et René Fasel, lesquels, en plus d'être suisses, font carrément partie de la task-force mise en place par Swiss Olympic pour étudier et mener à bien le projet helvétique de candidature pour 2026.

"Le problème ici c'est qu'on a deux présidents de fédérations internationales qui ensemble incluent la moitié des compétitions olympiques d'hiver, a regretté Régis Labeaume. Comment voulez-vous que j'aille négocier la solution pour la descente de ski avec le président de la FIS quand il appuie la Suisse?"

L'ats n'a pour l'heure pas obtenu de réponse de MM. Kasper et Fasel, ni de leurs fédérations.

Ce refus n'éteint pas totalement la flamme olympique canadienne puisque le Comité national (COC) continue d'étudier les possibilités et envisage notamment une candidature de Calgary, déjà hôte des Jeux en 1988. Le Canada a récemment accueilli des JO d'hiver, en 2010 à Vancouver.

En Suisse, plusieurs projets existent à des stades différents (Valais, Grisons, Lausanne et une alliance de plusieurs cantons autour de Berne). Tout le monde a jusqu'au 31 mai pour se manifester concrètement auprès de Swiss Olympic, qui choisira alors un projet courant 2017. Une votation populaire sera alors probablement nécessaire avant de passer au vote du CIO, en 2019.

La Suisse a accueilli les JO d'hiver à deux reprises, à chaque fois à St-Moritz (1928 et 1948). Le pays reste sur trois échecs retentissants, ceux de Sion pour les Jeux de 2002 (attribués à Salt Lake City) ainsi que de 2006 (attribués à Turin), et des Grisons pour 2022. Ce dernier projet avait été balayé en 2013 par le peuple à 53%.

 

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