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Vladimir Kramnik: "Le talent, essentiel, ne fait pas tout"

Samedi, le grand maître Vladimir Kramnik a donné la réplique à vingt Nyonnais en simultané, lors des cent ans du Cercle d’échecs. Confidences.

27 sept. 2016, 11:57
Vladimir Kramnik lors de la simultanée, samedi à Nyon.

Après-midi radieuse, samedi. Il tire sur sa clope, tout en discutant sur le parvis de la salle de la Colombière. En russe, en anglais. Pantalon pétrole, chemise bleu ciel, veston noir, fines lunettes carrées sur le nez. Vladimir Kramnik, l’un des rois des échecs, multiple champion du monde, l’homme qui battit Kasparov en 2000, est l’invité de marque du centenaire du Cercle d’échecs de Nyon.

Confidence quelques minutes avant de jouer une simultanée contre vingt Nyonnais, dont deux maîtres FIDE (exercice qu’il remportera par 19 victoires et une nulle).

Vladimir Kramnik, invité d’honneur des 100 ans du club de Nyon. Cent ans, un sacré bail, non?

Je suis content d’être là, à Nyon, dans cette petite ville. La Suisse n’est pas un grand pays d’échecs; cependant vous avez une longue tradition dans ce sport. Je ne crois pas qu’en Russie il y ait un seul club centenaire. Quelques années auparavant j’ai notamment participé aux 200 ans du club de Zurich, le plus vieux du monde.

Jouer vingt parties simultanées, un sacré exercice cérébral. Avez-vous une astuce, une stratégie?

Non, je n’ai pas de stratégie particulière aujourd’hui (ndlr: samedi). Ce type de partie s’avère assez courant. Mon but consiste à donner du plaisir, que chacun en profite car cet anniversaire est un événement social avant tout. C’est l’occasion de découvrir ce club et les personnes qui le composent, de pouvoir échanger avec eux. Nous avons d’ailleurs passé un très bon moment lors du repas de midi. Cet événement, les gens s’en rappelleront pendant longtemps.

Quel secret pour devenir un grand maître?

Le talent, essentiel, ne fait pas tout. Il faut aimer ce sport – c’est très, très important – et travailler extrêmement dur. Exercer son endurance, son caractère, ses nerfs. Comme un musicien ou un joueur de tennis. Si tu t’arrêtes ne serait-ce qu’un mois, tu dégringoles très vite. Il s’agit d’un travail permanent. Je joue et étudie chaque jour, au moins une à deux heures quotidiennes, normalement bien plus.

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