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Aéroport de Cointrin: électricité dans l'air entre Genève et Paris

Depuis deux mois, Paris refuse de livrer des renseignements sur le profil d'employés français récemment embauchés à l'aéroport de Genève. Ces derniers ne peuvent donc pas travailler. L'incident serait remonté au niveau ministériel.

29 juil. 2016, 13:54
/ Màj. le 29 juil. 2016 à 14:00
La France rechignerait à transmettre aux autorités genevoises des données personnelles figurant dans son fichier "traitement d'antécédents judiciaires", pour des raisons juridiques.

Depuis quelques semaines, Paris refuse de livrer des renseignements sur des personnes résidant en France qui ont été récemment embauchées à l'aéroport de Genève. Ces nouveaux employés ne peuvent de ce fait pas recevoir leur carte d'identité aéroportuaire indispensable pour travailler dans un site considéré comme sensible au niveau de la sécurité.

Environ 200 personnes sont concernées, a fait savoir vendredi la chargée de communication du département de la sécurité et de l'économie (DSE) Emmanuelle Lo Verso, confirmant une information révélée par la Tribune de Genève. Le canton de Genève ne veut pas communiquer d'autres détails de l'affaire.

Selon la Tribune de Genève, la France rechignerait à transmettre aux autorités genevoises des données personnelles figurant dans son fichier "traitement d'antécédents judiciaires", pour des raisons juridiques. Paris étudierait la conformité de cette pratique avec l'accord franco-suisse de collaboration signé en 2007.

Fin 2015, les autorités genevoises avaient retiré à une trentaine de personnes travaillant à l'aéroport leur badge d'accès au tarmac. Le profil des collaborateurs avait été passé au crible et des renseignements avaient été demandés à Paris, après la découverte que des musulmans présumés radicalisés avaient été employés par le passé à l'aéroport.

Les collaborateurs concernés par l'interdiction de tarmac étaient en majorité des hommes d'une trentaine d'années, originaires de pays musulmans, et qui résident en France. Neuf d'entre eux, des bagagistes, ont fait recours contre le retrait de leur carte d'identité aéroportuaire, qui les empêchent de travailler. La procédure est en cours.

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