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Dégâts dus au gel: les pertes atteignent plus de 100 millions de francs pour les cultures fruitières

Les pertes dues au dégâts causés par le gel sont estimées à plus de 100 millions de francs pour les cultures fruitières. Concernant les vignes, il n'y a pas encore de chiffres.

24 mai 2017, 13:08
"Dans le secteur fruitier, on peut parler de perte historique", a indiqué mercredi à l'ats Hubert Zufferey de Fruit-Union Suisse.

Les premières estimations des dégâts dus au gel se précisent. Les pertes atteignent plus de 100 millions de francs rien que pour les cultures fruitières. La vigne n'a pas encore de chiffres, mais plus de 5500 hectares ont été touchés à des degrés divers.

"Dans le secteur fruitier, on peut parler de perte historique", a indiqué mercredi à l'ats Hubert Zufferey de Fruit-Union Suisse. Pour les producteurs de pommes, elle devrait avoisiner 42 millions de francs, pour les cerises, 25 millions. Et il ne s'agit que d'une estimation intermédiaire.

Abricots divisés par deux

Les volumes de cerises indigènes n'atteindront qu'un quart d'une saison normale. Les étals ne pourront proposer que 800 tonnes contre 3000 normalement. Pour les pommes et poires, la récolte est amputée d'environ un tiers. Mais impossible encore de dire combien de fruits seront atteints d'anneaux de gel, synonyme de perte de valeur. Ce contrôle n'interviendra qu'en juillet.

 

 

Les producteurs de pruneaux doivent eux compter avec une perte de 67%. Là aussi, les estimations se préciseront encore dans quinze jours. Quant aux abricots, la cueillette est divisée par deux, avec 4000 à 4500 tonnes au lieu de 9000, selon M. Zufferey.

Grosses différences régionales

Pour les petits fruits, la situation s'annonce moins catastrophique. Les fraises accusent une perte de 20% par rapport à la norme (2016 était déjà en dessous des attentes en raison de problèmes de pourriture). Les évaluations sont en cours pour les framboises et groseilles, tandis que les myrtilles et mûres n'ont pas subi de dégâts.

 

 

En l'état, les producteurs de fruits doivent s'attendre à une perte globale de 100 millions de francs. Il y a de grosses différences régionales, sachant par exemple que pour les pommes, les dégâts aux vergers s'élevaient entre 5% et 10% en Valais contre 80% en Suisse centrale. En outre, c'est sans compter les pertes subies par les intermédiaires chargés de la commercialisation ou de la transformation comme les distillateurs.

Un tiers du vignoble suisse touché

Pour la vigne, il est encore trop tôt pour tirer un bilan chiffré des dégâts. Il faut attendre au minimum la floraison en juin, explique Chantal Aeby, de la Fédération suisse des vignerons. Les surfaces totales touchées par le gel atteignent toutefois plus d'un tiers des 14'800 hectares viticoles en Suisse, selon un bilan établi fin avril.

Dans les cantons du Valais et de Genève, près de la moitié du vignoble est atteint à 70%, voire 100%. Thurgovie, Schaffhouse, Zurich ont subi des pertes de plus de 80% sur quatre cinquièmes voire l'ensemble de leur surface viticole.

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