Philippe Boeglin
Assis à son bureau, le commandant de corps se lève, se dirige vers le coin de la pièce et agrippe, derrière le portemanteau, un petit sac en plastique. Il en ressort un képi attestant son haut statut hiérarchique: «Vous savez, les grades, c’est évidemment important dans une organisation structurée comme l’armée, mais l’essentiel reste les responsabilités que l’on prend et que l’on doit assumer à l’égard de la troupe.»
La phrase répercute une description souvent entendue auprès de son entourage professionnel: le nouveau conseiller militaire du ministre de la Défense Guy Parmelin dégage une impression de modestie. «Je suis plutôt réaliste, que modeste. Il faut être conscient de l’ampleur de la tâche.»
Titulaire du deuxième grade le plus élevé dans la hiérarchie, le sexagénaire nous accueille dans un bureau aux dimensions réduites. «Nous venons d’emménager dans nos nouveaux locaux, je ne sais donc pas encore où se trouve...