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Le canton de Zurich souhaite mieux intégrer les musulmans

Le canton du Zurich souhaite lutter contre la radicalisation des musulmans en les intégrant davantage. La communauté bosniaque musulmane pourrait ainsi être reconnue par l'Etat.

24 juil. 2016, 13:47
Une reconnaissance officielle de communautés musulmanes permettrait de faciliter nombre de choses, estime la responsable de la justice. (illustration)

Le canton de Zurich veut sortir des sentiers battus afin de lutter contre la radicalisation des musulmans qui y sont établis. La communauté bosniaque musulmane pourrait ainsi être reconnue par l'Etat, selon la ministre zurichoise de la justice, Jacqueline Fehr.

Cette communauté est organisée de la même manière que l'Eglise catholique ou protestante. "Par ce biais, nous pourrions notamment résoudre les questions des aumôniers dans les prisons et les hôpitaux", explique la conseillère d'Etat socialiste zurichoise Jacqueline Fehr dans un entretien accordé à l'hebdomadaire alémanique SonntagsBlick. Le canton de Zurich examine en ce moment cette possibilité.

La politicienne souhaite procéder de la même façon qu'avec les communautés juives. Parmi celles-ci, les citoyens zurichois ont reconnu deux paroisses. On peut se faire conseiller par celles-ci, et elles agissent auprès des autres communautés juives, selon Mme Fehr.

Une reconnaissance officielle de communautés musulmanes permettrait de faciliter nombre de choses, estime la responsable de la justice. Par exemple, la question du choix de l'imam, de sa formation ou du financement des mosquées. Actuellement, il n'est pas possible d'intervenir au sein des associations privées.

A certaines conditions

"Nous avons un grand intérêt à savoir d'où viennent les imams, quelle formation ils ont suivi, quel courant ils représentent", dit Jacqueline Fehr. Mais il n'existe pour le moment pas d'instrument de contrôle. Pour la socialiste, il est clair que "quiconque prêche dans une mosquée du canton de Zurich doit remplir certains prérequis".

Si l'Etat reconnaît la communauté en question, les musulmans doivent être prêts à se soumettre à certaines structures. Ils doivent publier leurs finances, mettre en place un système électoral et des organes définis. Ces conditions sont valables pour toutes les communautés religieuses, souligne Mme Fehr.

 
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