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Le loup ne pourra pas être chassé toute l'année

L'initiative valaisanne demandant à pouvoir chasser le loup toute l'année a une nouvelle fois été rejetée par le Conseil des Etats, après un premier refus en mars 2016. Pour les sénateurs, la volonté affichée par le Conseil fédéral de moins protéger le prédateur est suffisante.

27 sept. 2017, 12:31
Alors que le Conseil fédéral vient de décider que le loup devait être moins protégé, l'initiative valaisanne n'a plus de sens pour le Conseil des Etats.

Pas question de faire pression à ce stade pour pouvoir chasser le loup toute l'année. Le Conseil des Etats a enterré mercredi par 23 voix contre 10 une initiative valaisanne, l'estimant inutile après la récente décision du gouvernement de moins protéger le loup.

En mars 2016, le Conseil des Etats avait refusé cette initiative du canton du Valais demandant de pouvoir chasser le loup toute l'année. Mais, six mois plus tard, le National a donné suite à ce texte qui aurait nécessité de renégocier la Convention de Berne pour que la Suisse puisse ajouter une réserve excluant la protection de cet animal sur son territoire.

La majorité salue les mesures proposées entretemps par le Conseil fédéral et sur lesquelles le Parlement pourra bientôt se prononcer. La commission pourra se pencher sur le projet et si nécessaire le modifier. L'initiative n'a donc plus lieu d'être, a fait valoir Werner Luginbühl (PBD/BE), au nom de la commission.

>>A lire aussi: Le Conseil fédéral veut que le loup soit moins protégé en Suisse

Débat émotionnel

Le texte a toutefois suscité un débat émotionnel, opposant les partisans de la chasse au reste du plénum. Le loup cause des dégâts considérables et il n'y a, en Suisse, aucune région assez étendue pour accueillir le loup de manière à répondre à ses besoins, a argué Beat Rieder (PDC/VS).

Les cantons concernés doivent pouvoir réguler eux-mêmes le prédateur sans avoir à subir les conséquences d'ordonnances fédérales compliquées et inadaptées.

"La peur humaine du loup est très ancrée", a constaté pour sa part Didier Berberat (PS/NE). S'il ne sous-estime pas les soucis de certains cantons alpins, il juge l'initiative à la fois obsolète et excessive.

Pour Robert Cramer (Verts/GE), il est irresponsable de dénoncer des accords internationaux. La Convention de Berne concerne des centaines d'animaux; on ne peut pas en sortir alors qu'une espèce en particulier pose problème. Peter Föhn (UDC/SZ) était d'avis que le texte n'est pas si radical, puisqu'il laisse la possibilité de renégocier la Convention.

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