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Les CFF veulent supprimer 1'400 postes de travail d'ici à 2020

Jeudi, les CFF ont confirmé qu'ils allaient supprimer 1'400 postes d'ici à 2020 en vue d'économiser 1,2 milliard de francs. Le syndicat du personnel des transports juge "inacceptable" le programme Railfit 20/30 de l'ex-régie fédérale.

22 sept. 2016, 09:55
L'entreprise veut économiser 1,2 milliard de francs d'ici 2020.

Les CFF proposent une véritable cure d'amaigrissement en supprimant 1400 emplois d'ici à 2020. Avec la présentation jeudi à Berne de son programme RailFit 20/30, l'ex-régie fédérale annonce des économies de 1,2 milliard de francs pour le même délai.

"On ne peut pas indéfiniment annoncer des hausses du prix du billet de train", a relevé Andreas Meyer jeudi devant la presse à Berne, pour justifier son programme d'économies. La suppression de 1400 postes représente environ 4% des 33'000 employés des CFF.

Anticiper la concurrence

Les CFF prennent des mesures pour anticiper la concurrence qui va venir des bus low cost, a-t-il poursuivi. Les concessions leur sont données assez facilement et la Confédération a peu de moyens pour limiter cette pratique.

L'ex-régie fédérale veut aussi faire passer le message auprès de ses bailleurs de fonds que sont la Confédération et les cantons. "Certains cantons ont déjà de la peine à verser les contributions pour les prestations qu'ils ont commandées", a dit le patron des CFF, avançant que son entreprise n'est pas de celle qui peut improviser.

D'autres mesures pourront encore être annoncées prochainement. Le but d'économies est de 20 milliards de francs d'ici 2030.

Deux secteurs visés

Les suppressions d'emplois se feront avant tout dans l'administration. Les centres CFF de Zurich, Berne et Olten seront touchés en priorité. L'exploitation des trains est aussi visée. Plus de la moitié des suppressions de postes interviendront dans ces deux secteurs.

Le patron des CFF va essayer d'intégrer ces suppressions de postes dans le roulement naturel de l'entreprise, en visant 500 postes par an. Près de 1300 employés des CFF vont ainsi prendre leur retraite entre 2017 et 2020, en grande partie dans les catégories professionnelles concernées.

Rares licenciements

"Il pourrait y avoir des licenciements, mais cela ne devrait concerner que quelques cas", selon les CFF. Et des employés pourraient voir leurs postes délocalisés ailleurs en Suisse. Près de 95% du personnel est protégé par une CCT jusqu'en 2018, date à laquelle elle sera renégociée.

Les 200 nouveaux postes envisagés concernent principalement le personnel des trains et du nettoyage, pour faire face à l'augmentation du trafic. D'ici à la fin 2020, les effectifs devraient être d'environ 32'100 équivalents plein temps (fin 2016: environ 33'200).

Forte croissance

Dans le même temps, l'ex-régie fédérale va continuer d'investir. D'ici à 2020, plus de 22 milliards de francs seront versés pour le matériel roulant, l'infrastructure, les nouvelles offres et services.

En outre, un ajustement des prestations sociales est prévu. Les CFF entendent procéder à des corrections là où l'entreprise "se montre particulièrement généreuse". Par exemple, les CFF ont supporté seuls, jusqu'à présent, les cotisations risques de la Caisse de pensions.

À partir de janvier 2017, ils entendent répartir ces contributions de manière paritaire entre l'employeur et le personnel. Les déductions sur le salaire augmenteront ainsi de 0,8% pour toutes les collaboratrices et tous les collaborateurs.

SEV au créneau

Le syndicat du personnel des transports juge "inacceptable" le programme Railfit 20/30 des CFF. Il qualifie de "véritable programme de démantèlement" le paquet de mesures, ficelé par le cabinet de conseils McKinsey.

Le SEV exige des options stratégiques alternatives, afin que les CFF se focalisent sur leurs objectifs, en tant que service public, plutôt que sur des mesures d'économies "irréfléchies". Le programme de démantèlement devrait toucher tous les niveaux de l'entreprise, estime-t-il.

Cependant, rien de concret n'est formulé sur la contribution des 100 top-cadres. Le SEV demande que des réductions de postes interviennent aussi au sommet de la hiérarchie dans la même proportion, ainsi que des diminutions de prestations.

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