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Médias: 13 licenciements à 24 Heures, 7 à la Tribune de Genève

Vendredi, Tamedia et deux de ses titres ont ratifié un accord quand au plan économique annoncé. Au final, ce sont 20 personnes qui seront licenciées, dont une majorité à 24 Heures.

21 oct. 2016, 20:19
L'inquiétude des médias romands est grande après ces annonces de restructuration.

 Un accord ratifié vendredi entre Tamedia Publications romandes et les représentants des rédactions de 24 Heures et de la Tribune de Genève a permis de limiter légèrement la casse. Le quotidien vaudois devra licencier treize collaborateurs au lieu des seize prévus et le quotidien genevois sept au lieu de huit.

Cet accord a été jugé acceptable par les collaborateurs des deux titres, mais ces derniers sont pourtant loin de le juger généreux, indiquent les deux sociétés de rédacteurs dans un communiqué commun. Elles continuent de dénoncer le principe même d'un plan d'économie et l'ampleur démesurée et injustifiée du nombre de licenciements.

Les concessions obtenues de haute lutte étaient un seuil minimal suffisant pour parvenir à un accord après trois semaines de discussions tendues. La semaine dernière, les deux sociétés annonçaient même un échec des négociations.

Le plan d'économie annoncé le 27 septembre dernier par l'éditeur zurichois prévoyait la suppression de 31 postes dans les deux quotidiens régionaux, dont 24 licenciements, soit 16 à 24 Heures et huit à la Tribune de Genève. Les sept autres postes supprimés correspondaient à des départs volontaires et à des départs à la retraite non remplacés.

L'éditeur justifie ces suppressions d'emplois par l'accélération de la baisse du chiffre d'affaires publicitaire. Comparé à 2015, les deux journaux de l'arc lémanique ont enregistré un recul de 14% de leurs revenus publicitaires depuis le début de 2016.

Grande inquiétude

L'accord ratifié vendredi limite le nombre total de licenciements à vingt. Il comprend aussi un plan de mesures d'accompagnement pour les personnes qui quitteront l'entreprise à la fin novembre. Les rédactions auraient voulu un "moratoire significatif" sur les licenciements, mais Tamedia a refusé.

L'inquiétude reste très grande car Tamedia a accepté de donner des garanties sur l'emploi uniquement jusqu'à fin septembre 2017. Cette garantie ne couvre que les deux quotidiens romands. Les sociétés de rédacteurs craignent pour l'avenir des deux titres et pour l'ensemble des titres du groupe Tamedia.

Les sociétés de rédaction rappellent que le groupe Tamedia a dégagé un bénéfice de 334 millions de francs en 2015 qui lui permettrait de maintenir les effectifs. "Au lieu de cela, Tamedia se refuse à investir, notamment pour amorcer le tournant crucial du digital qu'il appelle pourtant de ses voeux", relèvent les deux sociétés.

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