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Peine de 18 ans confirmée pour l'assassin de Chénens (FR)

La défense plaidait douze ans pour meurtre. Le Tribunal cantonal fribourgeois a établi qu'il s'agissait bien d'un assassinat et confirmé la peine de 18 ans de prison pour l'homme qui a tué son ex-compagne en 2011 à Chénens. Un crime qualifié de prémédité et d'odieux.

08 oct. 2015, 11:02
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L'homme qui a tué son ex-compagne en 2011 à Chénens (FR) voit sa condamnation à 18 ans de prison confirmée en appel. Le Tribunal cantonal fribourgeois a établi qu'il s'agissait bien d'un assassinat et non d'un meurtre.

La défense plaidait douze ans pour meurtre. Le procureur et l'avocat de la famille de la victime demandaient la confirmation du jugement prononcé par le Tribunal pénal de la Sarine en août 2014. Le coupable est déjà en détention depuis près de quatre ans.

Ce Portugais divorcé a emménagé fin 2008 avec cette femme italienne, divorcée elle aussi et mère de deux fils trentenaires. Après un épisode violent en janvier 2011, elle a mis un terme à leur relation.

Quelques mois plus tard, un dimanche de novembre, l'homme alors âgé de 56 ans est allé chez son ancienne compagne de 53 ans. Il a tiré sur elle deux fois en plein visage avec un fusil alors qu'elle se trouvait au lit. La police l'a interpellé le lendemain.

Déterminé et odieux

"La façon d'agir du prévenu démontre la présence d'une détermination sans limites." Elle est aussi "particulièrement odieuse", notamment parce qu'il a "exploité avec perfidie la confiance de la victime", a dit la juge Dina Beti jeudi lors de la lecture du verdict.

Il n'a pas accepté la rupture consécutive à des violences dont il est lui-même responsable, souligne la Cour d'appel. Ce qui le torturait était davantage la perte de son emprise sur cette femme, plutôt que la perte de l'amour de cette dernière.

Partagée entre la peur d'un homme violent et les sentiments qu'elle avait encore pour lui, elle n'excluait pas qu'ils se remettent ensemble un jour, pour autant qu'il traite son problème de violence. Mais rien n'indique qu'elle l'aurait mené en bateau, selon les juges.

Prémédité

Dans les mois qui ont précédé son acte, le prévenu a harcelé cette femme alors qu'il avait, de son côté, entamé une nouvelle relation. Il a rapporté l'arme du Portugal en Suisse dans l'intention d'en disposer, au cas où, pour tuer son ancienne amie.

La veille du drame, la victime est sortie danser. Son ex-compagnon est aussi allé au dancing, mais elle a refusé de danser avec lui. Quand il s'est présenté chez elle le lendemain matin, elle lui a ouvert la porte. Puis elle est retournée se coucher car elle avait pris des antidépresseurs et des somnifères.

Après avoir exécuté sa victime, le tueur s'est infligé une blessure à la tempe pour faire croire qu'elle l'avait agressé. Il a démonté et nettoyé le fusil, ramassé les douilles et jeté ses habits tachés de sang.

Il a apporté l'arme à son ex-épouse pour que celle-ci la cache. Il est ensuite retourné auprès de sa nouvelle compagne, avec laquelle il a soupé et passé la nuit.

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