Les deux lynx capturés dans l'Arc jurassien en février ne pourront être déplacés, car ils sont porteurs du virus de l'immunodéficience féline (FIV). Ils sont aussi les premiers individus identifiés à présenter des anticorps contre cette maladie.
Les examens vétérinaires réalisés durant la quarantaine à la station de Goldau (SZ) ont mis au jour que les deux lynx capturés en février dans le nord de l'Arc jurassien présentaient des anticorps contre le virus de l'immunodéficience féline (FIV), a indiqué lundi le KORA, l'organisme chargé par la Confédération du suivi de grands carnivores. D'après les informations disponibles, il s'agit des premiers félins sauvages en Europe qui possèdent de tels anticorps révélant la présence du virus.
Seul un autre mâle capturé l'an passé dans la même région présenterait la même caractéristique. Les données disponibles indiquent que le virus a été introduit récemment dans la population de lynx.
Afin d'éviter que ces deux individus ne contaminent d'autres lynx vivant à l'état sauvage, ils ne seront ni déplacés, ni relâchés, mais euthanasiés.
Des clarifications supplémentaires sur l'origine et les répercussions de l'infection par le virus FIV seront entreprises dans les semaines et mois à venir. Cette maladie, dont on soupçonne qu'elle provient des chats, ne semble pas contagieuse pour l'homme, relève le Kora. Il précise toutefois que les connaissances sur la maladie sont encore incomplètes et que les études se poursuivent.