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Prévoyance vieillesse 2020: à la veille du vote décisif, la droite hésite encore

Deux ans de débats parlementaires touchent à leur fin. Le projet de réforme des retraites, adopté par le Conseil fédéral en novembre 2014, sera voté jeudi au Parlement. S'il est accepté, le peuple aura le dernier mot. Sinon, le Conseil fédéral devra revoir sa copie, ce qui retardera tout le processus.

15 mars 2017, 13:55
/ Màj. le 15 mars 2017 à 14:20
Le projet de la Prévoyance vieillesse doit être avalisé jeudi.

Passera ou ne passera pas? La réforme des retraites arrive à bout touchant: les parlementaires décident jeudi s'ils adoptent ou enterrent le projet qui prévoit un bonus de 70 francs aux nouveaux rentiers AVS. A droite, les fronts commencent à bouger.

Les sept députés Vert'libéraux auront une influence décisive. "S'ils disent oui, UDC et PLR pourraient en faire de même. Mais s'ils refusent, la pression augmentera sur ces deux partis et le vote pourrait être négatif", analyse Konrad Graber (PDC/LU), président de la conférence de conciliation.

La solution adoptée mardi soir par la conférence de conciliation prévoit de compenser les pertes des rentes dans le 2e pilier via un bonus AVS de 70 francs aux nouveaux rentiers et une augmentation de 150 à 155% du plafond de rente pour les couples mariés.

Cette option, acquise dans la Chambre des cantons, nécessite la majorité qualifiée au National, soit 101 voix. La gauche, le PDC et le PBD l'ont toujours soutenue. Les deux députés de la Lega ont déclaré dans plusieurs médias qu'ils s'y rallieraient. Avec le PVL, le compte serait bon. Le parti communiquera sa position cet après-midi, après la séance du groupe.

En attendant, Konrad Graber en appelle à la responsabilité des parlementaires. "Une offre comme ça ne se refuse pas." Il espère surtout un vote rationnel.

 

 

Laisser le peuple se prononcer

Selon Jacques Bourgeois (PLR/FR), les fronts bougent à droite. "Il y a ceux qui trouvent bien que le peuple puisse se prononcer." Le directeur de l'Union suisse des paysans (USP) rappelle avoir toujours défendu les intérêts des agriculteurs, des indépendants qui ne peuvent souvent compter que sur une retraite AVS.

Il votera donc pour la réforme, sauf si le groupe PLR décide jeudi matin d'en faire un dossier stratégique. Dans ce cas, il s'abstiendra.

Hansjörg Walter (UDC/TG), ancien président de l'USP, va "réfléchir sérieusement" s'il va quand même soutenir le projet. "Il faudra peut-être avaler les 70 francs." Autre représentant des agriculteurs, Jean-Pierre Grin (UDC/VD) préfère lui laisser tomber plutôt qu'approuver cette réforme. "Cette solution ne me convient pas. Il vaut mieux que le Conseil fédéral revienne d'ici deux ans avec un nouveau projet."

La réforme de la prévoyance vieillesse vise à garantir le financement de l'AVS jusqu'en 2030 via trois mesures principales. L'âge de la retraite des femmes devrait être relevé à 65 ans, le taux de TVA serait relevé de 0,6 point et le taux de conversion du capital du 2e pilier en rente abaissé de 6,8 à 6%.

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