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Yendi a payé ses employés jusqu'à fin mars, mais ne pourra pas aller plus loin

Yendi a réussi à payer les salaires de ses employés jusqu'à fin mars. Mais la chaine de magasins de vêtements a déjà annoncé qu'elle ne pourrait pas honorer ses promesses en avril. Une audience est fixée à la fin du mois, afin de déterminer les conditions de faillite.

18 avr. 2017, 18:36
Les magasins Yendi emploient 500 personnes en Suisse.

La faillite de Yendi devrait être scellée par la justice lors d'une audience d'ici à la fin avril. La chaîne de magasins de vêtements a pu honorer les salaires et les charges sociales jusqu'à fin mars, mais les liquidités sont insuffisantes pour les salaires d'avril.

Dès lors, toutes les recettes des ventes réalisées jusqu'à la déclaration de faillite doivent bénéficier en priorité aux employés pour que ceux-ci puissent compter sur un revenu fin avril, a dit le syndicat à la direction lors d'une rencontre mardi matin.

Unia a aussi demandé d'autres mesures pour protéger les salariés - apprentis et femmes enceintes, notamment - mais aussi pour faciliter leur avenir professionnel. Par exemple, toute personne qui trouve un autre emploi devrait être libérée de l'obligation de travailler.

De plus, le syndicat transmettra dans les succursales des informations utiles aux employés pour faire valoir leurs droits. Cela concerne entre autres le contrôle du décompte des heures supplémentaires, ou encore les droits aux vacances.

500 employés

Basée à Bulle (FR), Yendi compte environ 500 collaborateurs et une centaine de points de vente en Suisse. "Tant l'actuelle que l'ancienne direction doivent assumer leur responsabilité sociale", affirme Unia dans un communiqué.

Fondée en 1976 par Noël et Patricia Wicht, Yendi a été vendue en 2016 à Jean-Marc Nicolet et Jean-Baptiste Deillon, membres de la direction. Elle a évolué ces dernières années dans un marché difficile, notamment à cause de la concurrence des magasins en ligne.

Les finances se sont encore détériorées l'an passé. Ces derniers temps, les poursuites se sont accumulées, des baux à loyer ont été dénoncés, et la plupart des magasins n'étaient plus réapprovisionnés.

La direction a tenté en vain de trouver un acquéreur pour reprendre le groupe, ou au moins une partie de son réseau de vente. Elle a finalement demandé il y a une semaine l'ouverture d'une procédure de faillite.

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