Qui se souvient des alarmes causées par le «pic pétrolier»? A la veille de la crise financière de 2008, le baril d’or noir avait bondi à 170 dollars, record absolu, tant était grande alors la crainte chez les traders et les consommateurs que la production allait inexorablement se réduire faute de nouvelles ressources suffisantes. Actuellement, c’est le contraire. L’angoisse du manque a disparu, place à celle de la réduction volontaire en vue d’atteindre l’objectif de la neutralité carbone au milieu du siècle.
L’accumulation de ces événements montre que la transition énergétique est un défi pour aujourd’hui et non pas demain, comme on l’a cru longtemps.
Knut Haanaes, professeur titulaire de la chaire de durabilité à l’IMD
Cette fin mai, trois géants du pétrole ont vu leur stratégie de transition radicalement remise en question par les investisseurs et la justice: les américains ExxonMobil et Chevron ainsi que le néerlando-britannique...