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Déchets électroniques: la Suisse à la 2e place du classement mondial

La Suisse est l'un des pays les plus connectés du monde. Le corollaire négatif de cet état de développement, c'est que nous sommes aussi les plus gros fournisseurs de déchets électriques et électroniques, les "e-déchets".

19 avr. 2015, 09:06
En 2014, chaque Suisse a produit, en moyenne, 26,3 kg de déchets électriques ou électroniques.

Le poids des déchets électriques et électroniques, ou "e-déchets", a atteint un record dans le monde en 2014, à 41,8 millions de tonnes contre 39,8 millions en 2013, selon un rapport. La Suisse est une bien mauvaise élève: elle est le 2e pays à en avoir émis le plus.

Sur le podium des bonnets d'âne, la Confédération, qui a produit l'an dernier 26,3 kg d'e-déchets par habitant, n'est précédée que par la Norvège (28,4 kg) et talonnée par l'Islande (26,1 kg), d'après cette étude publiée dimanche par l'Université des Nations-Unies (UNU). Sa voisine la France arrive en 8e position, avec 22,2 kg par habitant.

Toutefois, en termes de volume, ce sont les Etats-Unis et la Chine qui arrivent en tête. Ils totalisent tous deux 32% de la part mondiale de e-déchets, suivis par le Japon, l'Allemagne et l'Inde.

A contrario et en revenant au poids, la région qui en génère le moins est l'Afrique, avec un rejet estimé à 1,7 kg par habitant. Au total, le continent a produit 1,9 million de tonnes de ces déchets.

Au niveau mondial, près de 60% de ces produits étaient des équipements de cuisine, de salle de bain ou de buanderie. Quelque 7% étaient des téléphones portables, des calculatrices, des ordinateurs portables ou encore des imprimantes.

Une valeur déniée

En outre, moins d'un sixième de ces déchets ont été correctement recyclés, souligne aussi l'étude. Or ils renferment de précieuses ressources comme le fer, le cuivre, ou l'or: ces déchets avaient ainsi pour 2014 une valeur estimée à 48 milliards d'euros (49 milliards de francs).

"Au niveau mondial, les e-déchets constituent une précieuse 'mine urbaine' - un large réservoir potentiel de matériaux recyclables", souligne David Malone, sous-secrétaire général des Nations-Unies et recteur de l'UNU. Ils contenaient aussi 2,2 millions de tonnes de composants dangereux, comme le mercure, le cadmium ou le chrome, une "'mine toxique' qui doit être gérée avec une attention extrême".

Le cap des 50 milions de tonnes déchets électriques et électroniques annuels devrait être atteint en 2018.

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