Le chef du Parti libéral et futur ministre allemand des Finances, Christian Lindner, n’est-il qu’un «valet de l’industrie allemande» obsédé par l’austérité budgétaire? Ou est-ce un stratège moins clientéliste qu’il n’y paraît et doté d’une vraie ambition politique pour l’Allemagne et l’Europe? Nommé ministre mercredi, ce jeune loup libéral de 42 ans occupe en tout cas l’un des principaux postes de pouvoir allemand et européen.
Pour les partenaires de l’Allemagne, il s’agit donc de savoir rapidement si l’Union européenne et la présidence française qui va s’ouvrir au 1er janvier 2022, seront placées face à un nouveau «père la rigueur» prêt à bloquer l’évolution du Pacte de stabilité au nom du dogme austéritaire. Aujourd’hui, la nouvelle ministre des Affaires étrangères allemande, Annalena Baerbock, est à Paris pour marquer son engagement français et européen. Le nouveau chancelier Scholz fera de même après-demain. Pour sa part, Christian Lindner ne s’est pas encore...