Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Travail.Suisse tire un bilan mitigé des négociations

Travail.Suisse tire un bilan mitigé des négociations salariales 2012. La centrale syndicale, qui défend les intérêts de 170'000 travailleurs, annonce des hausses nominales de salaires comprises entre 0,3% et 2,5% selon les branches à compter du début de l'an prochain.

21 déc. 2011, 16:24
travail_bureau_dma

La négociation est intervenue dans un contexte empreint d'incertitude économique croissante, a relevé aujourd’hui à Berne Travail.Suisse. Cet environnement a porté préjudice «à la situation actuellement plutôt bonne de nombreuses branches et entreprises». Les augmentations varient passablement d'un secteur à l'autre.

Compte tenu d'un taux d'inflation bas, tombé à 0,3%, Travail.Suisse estime que la plupart des travailleurs profiteront d'une hausse réelle de leurs salaires l'an prochain. Un facteur  important à même de soutenir la consommation des ménages, a noté la centrale syndicale.

En août, l'organisation faîtière regroupant les fédérations Syna, transfair et Hotel & Gastro Union avait revendiqué des hausses salariales de 1,5 à 3% selon les branches. Elle avait motivé ses exigences en invoquant la croissance solide de l'économie helvétique depuis deux ans ainsi que la nécessité de compenser la perte du  pouvoir d'achat liée à la hausse des primes maladies.

Résultats disparates

A l'automne, les négociations ont été difficiles et ont débouché sur des résultats très hétérogènes, a indiqué Susanne Blank, responsable de la politique économique auprès de Travail.Suisse. Les pourparlers avec les branches tournées vers l'exportation ont été  particulièrement tendus.

Avec le franc fort, les employeurs disposaient d'un argument tout trouvé pour leur réticence à augmenter les salaires. Il n'était cependant pas toujours justifié selon Susanne Blank qui a relevé que «la force du franc a entraîné une baisse des coûts d'importation des matières premières ou des produits semi-finis qui a profité à de nombreuses entreprises».

Au final la branche de l'industrie a enregistré les accords salariaux les plus disparates avec des hausses allant de 0 à 2,5%.

En revanche, les augmentations de salaires ont atteint leur niveau ordinaire dans de nombreuses branches de l'économie intérieure avec une fluctuation de 1,5 à 2,5% dans l'artisanat, et de 1,2 à 1,8% dans les services publics. Pour Travail.Suisse, ces hausses sont plus que méritées car un rattrapage s'imposait.

Le bonnet d'âne a été décerné par la centrale syndicale à la  branche du commerce de détail et ses «augmentations misérables» de 0,3 à 0,5%. Arno Kerst du syndicat Syna s'est toutefois réjoui que le hard discounter allemand Lidl menait en première mondiale des  négociations salariales avec un syndicat en Suisse.

Egalité salariale pas pour demain

Travail.Suisse comptait également mettre l'accent sur l'égalité salariale entre hommes et femmes, mais le bilan se révèle peu encourageant. «Aucun succès significatif n'a pu être enregistré, ni pour la participation au Dialogue sur l'égalité des salaires, ni pour des mesures salariales concrètes pour les femmes», a regretté Arno Kerst.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias