Le quinquagénaire a été condamné pour tentative de meurtre sur son ancien patron, mise en danger de la vie d'autrui, infraction à la loi fédérale sur les armes et conduite en état d'ébriété. Le sursis partiel a été accordé à la condition que le condamné poursuive un traitement psychologique. Il a été assorti d'un délai d'épreuve de quatre ans.
L'ancien supérieur de l'employé communal a obtenu une indemnité pour tort moral de 6000 francs. Les frais de procédure, environ 28'000 francs, ainsi que les frais d'avocat de l'ancien patron, plus de 18'000, ont été mis à la charge du condamné.
L'homme a déjà passé cinq mois en détention préventive. Il purgera le reste de sa peine en semi-détention. Relevant que le condamné est sans travail et dans une situation financière difficile, le juge a conclu: «cette journée à changé votre vie, elle la changera aussi sur le plan financier».
Conflit de travail
Les relations de travail entre l'ancien employé communal et son supérieur, tendues depuis longtemps, s'étaient dégradées peu avant les faits. Le premier, surchargé, avait été mis en congé maladie pour état d'épuisement extrême.
Le second, qui a entretemps également quitté la commune, a eu des propos méprisants ou xénophobes à l'égard de ses employés. Le tribunal a toutefois estimé qu'il ne s'agissait pas d'une situation de mobbing.
Aucun blessé
Le 11 avril 2011, suite à une rencontre avec un collègue durant laquelle il a «bu plus que de raison», le condamné prend sa voiture et se rend à son travail armé d'un pistolet et d'un couteau papillon pour «que les choses bougent». Arrivé sur les lieux, il tire plusieurs balles en direction de son ancien chef, mais sans toucher personne.
Ensuite, son arme s'enraye. Le tribunal a jugé que le condamné n'avait pas l'intention de tuer son chef, mais que sur le moment il savait qu'il avait de forte chances d'atteindre sa cible: il a donc retenu la tentative de meurtre.
L'homme est ensuite interpellé, attendant la police «en pleurs devant l'immeuble», après avoir remis ses armes à un collègue, souligne le jugement. Plusieurs mois plus tard, la commune et l'employé ont mis fin d'un commun accord à son contrat. Le Suisse d'origine italienne a été employé pendant 25 ans par la commune de Bussigny.
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Six mois ferme pour le tireur de Bussigny
Le Tribunal correctionnel de Lausanne a condamné jeudi à trois ans de prison, dont six mois fermes, l'ancien employé communal de Bussigny-près-Lausanne qui avait tiré plusieurs coups de feu sur son lieu de travail en avril 2011. Le procureur avait requis cinq ans.
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