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Afghanistan: 2014 est une année record pour la culture du pavot à opium

Un signe de l'échec de la politique antidrogue des Etats-Unis en Afghanistan est l'accroissement de surfaces de cultures du pavot à opium dans le pays. En 2014 elles ont explosé pour atteindre un record.

12 nov. 2014, 08:29
La culture du pavot à opium en Afghanistan a atteint un record en 2014 en termes de surface, selon l'ONU. C'est le signe de l'échec de la politique antidrogue de Washington.

La culture du pavot à opium en Afghanistan a atteint un record en 2014 en termes de surface, selon l'ONU. C'est le signe de l'échec de la politique antidrogue de Washington dans le pays à l'heure où l'OTAN s'apprête à retirer ses troupes de combat.

L'Afghanistan reste de loin le premier fournisseur mondial (80% de la production) de cette plante qui fournit la matière première de l'héroïne et alimente un juteux trafic dans ce pays démuni.

224'000 hectares de pavot à opium y ont été cultivés, soit une augmentation de 7% par rapport à 2013, indique le rapport annuel du Bureau des Nations unies chargé de la drogue et de la criminalité (Unodc) publié mercredi. Cela représente plus de trois fois la surface dévolue à cette culture en 2002 (74'000 hectares), un an après l'intervention militaire occidentale menée par les Etats-Unis qui a fait tomber le régime des talibans.

Rebelles talibans

Depuis, et malgré des programmes d'éradication menés à coup de milliards de dollars par les Etats-Unis, la culture du pavot a explosé, notamment dans le sud, en partie contrôlé par les rebelles talibans. La lutte contre la drogue apparaît donc comme le deuxième grand échec de la communauté internationale en Afghanistan, après l'impossibilité de ramener la paix et la sécurité dans le pays.

Le retrait des troupes de combat de l'OTAN à la fin de l'année en Afghanistan fait craindre une instabilité propice à un développement encore plus important de la culture du pavot, alors que les forces de sécurité afghans tentent de contenir les talibans toujours très actifs dans le pays.

"Le pays doit se débrouiller seul (et)... aura à traiter la question de la criminalisation de son économie et de sa politique comme une priorité", a souligné Jean-Luc Lemahieu de l'UNODC. "Le combat contre le crime économique - la corruption et les stupéfiants en particulier - devra être complètement intégré dans les plans de développement économique et de la sécurité", a-t-il ajouté.

Les talibans prélèvent un impôt chez les cultivateurs de pavot à opium afin de financer leur insurrection contre le gouvernement afghan et les troupes de l'OTAN. Ils ne sont toutefois pas les seuls impliqués dans ce juteux trafic qui enrichit également certaines autorités et chefs de guerre locaux.

 

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