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Afghanistan: les USA et l'UE accusent le vice-président d'avoir ordonné le viol d'un rival politique

Le vice-président afghan Abdul Rachid Dostum est accusé d'avoir fait séquestrer l'un de ses rivaux politiques avant d'ordonner son viol par une dizaine d'hommes. Le principal intéressé dément mais Kaboul promet de mener l'enquête.

14 déc. 2016, 07:19
Le général Dostum, un chef de guerre issu de la minorité ouzbek, aurait fait séquestrer, torturer et violer un rival politique.

Les Etats-Unis et l'Union européenne ont demandé mardi au gouvernement afghan de mener une enquête après que le général Dostum, vice-président du pays, a été accusé d'avoir fait séquestrer et violer par ses hommes un rival politique. Le général a dénoncé une diffamation.

Abdul Rachid Dostum, un ancien chef de guerre, dont le nom est associé à une série de crimes de guerre, est accusé d'avoir ordonné à sa garde personnelle de capturer son rival Ahmad Ishchi, un ancien gouverneur, le mois dernier dans la province de Jowzjan (nord) lors d'un bouzkachi, une joute guerrière traditionnelle à cheval autour d'une carcasse de chèvre.

Le général Dostum, un chef de guerre issu de la minorité ouzbek, aurait séquestré son rival dans sa propriété, où celui-ci aurait été torturé et violé.

"Il m'a dit: 'Je vais te jeter sous les pattes des chevaux et faire un bouzkachi avec ton corps", a dit Ahmad Ishchi, ancien gouverneur de Jowzjan, à la télévision locale Tolo mardi. "Ses hommes ont retroussé mes vêtements, puis M. Dostum a dit à dix de ses hommes qu'ils me sodomisent jusqu'à ce que mon anus rompe et saigne", a-t-il poursuivi.

Enquête promise par Kaboul

Les services du général Dostum ont démenti. Mais les Etats-Unis, l'Union européenne de même que le Canada et l'Australie ont demandé une enquête.

"La détention illégale et les mauvais traitements présumés infligés à M. Ishchi par le premier vice-président suscitent une vive préoccupation", a déclaré l'ambassade américaine à Kaboul dans un communiqué.

La présidence afghane, critiquée par les défenseurs des droits de l'homme, a déclaré qu'une enquête allait être menée. L'affaire illustre la brutalité et l'impunité des chefs de guerre passés aux responsabilités, qui mine les efforts des Occidentaux pour pacifier et rebâtir le pays.

Le général Dostum est connu pour ses accès de colère et son passé plus que trouble. En 2001, il avait fait prisonniers des milliers de talibans, qui ont été ensuite exécutés ou sont morts asphyxiés dans les conteneurs où ses troupes les avaient entassés.

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