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Aurora: James Holmes comparait au tribunal

James E. Holmes, accusé du meurtre de 12 personnes dans un cinéma d'Aurora comparaissait ce lundi au tribunal.

23 juil. 2012, 19:31
L'homme est apparu avec les cheveux teints en orange.

James Holmes, l'Américain accusé d'avoir tué 12 personnes lors de la première de "Batman", a comparu lundi pour la première fois devant la justice lundi. Il est apparu les cheveux teints en rouge et l'air triste et absent, alors que ses motivations restent un mystère pour les enquêteurs.

Trois jours après la fusillade au cinéma "Century 16" d'Aurora, dans la banlieue de Denver (ouest), l'homme de 24 ans est apparu pour la première fois en public, assis dans un box du tribunal de district du comté d'Arapahoe.

Vêtu d'une combinaison de prisonnier couleur bordeaux, il semblait perdu et triste, remuant doucement la tête de droite à gauche et de haut en bas, écarquillant parfois les yeux d'un air ébahi.

La justice lui a signifié formellement ses droits lors de l'audience, qui a duré une dizaine de minutes, avant une mise en accusation qui aura lieu le 30 juillet.

Selon les médias locaux, l'accusation devrait réclamer la peine de mort, bien qu'une seule personne ait été exécutée au Colorado depuis le rétablissement de la peine capitale aux Etats-Unis en 1976.

Le crime rassemble tous les éléments pouvant conduire à la peine de mort, selon le code pénal du Colorado: préméditation, victimes multiples, meurtre d'un enfant, entre autres, note l'ancien procureur de Denver Craig Silverman. "Si James Holmes n'est pas exécuté, le Colorado n'a plus qu'à jeter à la poubelle sa loi sur la peine capitale", dit-il.

L'homme est soupçonné d'avoir tué 12 personnes et d'en avoir blessé 58 vendredi dans une salle de cinéma bondée lors d'une première à minuit de "The Dark Knight rises", dernier volet de la trilogie Batman dont la sortie était attendue par des millions de fans.

Fusil enrayé selon la presse

Selon le Washington Post de lundi, qui cite une source proche de l'enquête, le bilan de la tuerie aurait pu être encore plus élevé si le fusil d'assaut du suspect ne s'était pas enrayé pendant la tuerie.

Appréhendé sur le parking du cinéma quelques minutes après la fusillade, il n'a jusqu'ici rien expliqué aux policiers. Le chef de la police de New York, Ray Kelly, qui n'a pas précisé ses sources, a de son côté affirmé que le jeune homme avait déclaré lors de son arrestation qu'il était le "Joker", le méchant de la série Batman, représenté avec les cheveux teints.

Selon la police, le tueur présumé semblait avoir préparé la fusillade depuis plusieurs mois. Le chef de la police d'Aurora, Dan Oates, a déclaré que M. Holmes, qui s'est procuré 6000 balles et possédait légalement quatre armes à feu, avait reçu chez lui un grand nombre de colis ces quatre derniers mois.

Ordinateur récupéré

L'ordinateur du suspect a également été retrouvé, après le déminage de son appartement, et M. Oates a émis dimanche l'espoir de voir son examen déboucher sur une meilleure compréhension du mobile de cet étudiant en neurologie de l'Université du Colorado, présenté comme un solitaire.

Dimanche, le président Barack Obama a fait le déplacement à Aurora, où l'émotion reste vive. "Je leur ai dit que les mots sont toujours trop faibles (...) mais que ma mission principale était de représenter le pays tout entier et de leur dire que nous pensions à eux", a déclaré le président américain après une rencontre avec les familles des victimes.

Sans évoquer directement la question du contrôle des armes aux Etats-Unis, M. Obama a déclaré espérer que "dans les prochains jours, les prochaines semaines et les prochains mois, nous réfléchirons tous à ce que nous pouvons faire face à la violence insensée dont ce pays souffre".

Mais les partisans des armes à feu arguent, de leur côté, que si la foule du cinéma était armée, elle aurait pu se protéger du tireur. "Je ne pense pas que le droit de porter des armes soit à l'origine du problème. En fait, si quelqu'un en avait eu une (dans le cinéma où a eu lieu la fusillade), il aurait pu l'empêcher de continuer", assure John Oberly, fervent défenseur du port d'armes.

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