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Canada: des bébés phoques meurent faute de glace

De nombreux bébés phoques périssent au large de la côte est du Canada en raison de l'absence de glaces, leur habitat naturel.

05 janv. 2012, 07:15
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Des chercheurs américains se sont demandés mercredi si la survie de cette population n'est pas en danger.

La surface des glaces recouvrant une partie de l'Atlantique Nord où les phoques du Groenland élèvent leurs petits a diminué de 6% environ par décennie. Cela depuis 1979, date du début de leur observation par satellite, selon une étude de chercheurs de l'Université Duke, en Caroline du Nord, aux sud-est des Etats-Unis.

Ce changement a causé la mort de générations entières de bébés phoques, selon l'étude publiée dans le journal scientifique "PLoS ONE". Le taux de mortalité que nous observons dans l'est du Canada est dramatique, a déclaré un des chercheurs, David Johnston. "Cela met en question la résistance de la population" dans son ensemble.

Les chercheurs ont examiné les photos satellitaires des glaces d'hiver entre 1992 et 2010 dans le golfe du Saint-Laurent, importante zone de reproduction des phoques. Ils les ont comparées aux rapports annuels sur le nombre de bébés phoques morts trouvés sur les rives.

Ils ont aussi étudié le nombre d'animaux morts échoués, avec l'évolution du phénomène climatique connu sous le nom d'oscillation nord-atlantique, dont les vents et les tempêtes ont une grande influence sur la formation de glaces. Cette recherche a montré que les années où l'oscillation était faible et les glaces moins étendues, le taux de mortalité des jeunes phoques était plus élevé.

Fonte précoce

Les phoques du Groenland se sont adaptés ces dernières années à la fonte précoce des glaces au printemps en réduisant à douze jours la période d'allaitement. Mais il n'est pas établi que leur population soit en mesure de résister à la disparition graduelle de la couverture glaciaire.

"Cette espèce est bien capable de réagir à des changements climatiques naturels de courte durée. Notre recherche suggère que les phoques peuvent ne pas être en mesure d'amortir les effets de variations à court terme combinées avec un changement climatique à plus long terme et avec des facteurs humains comme la chasse ou la capture", a ajouté David Johnston.

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