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Crise à l'UMP: Alain Juppé se fâche

Alain Juppé a tapé vendredi du poing sur la table pour mettre fin à l'escalade verbale entre l'ex-premier ministre François Fillon et Jean-François Copé.

23 nov. 2012, 18:44
Alain Juppé, 67 ans, a été appelé pour mettre fin au psychodrame qui déchire la droite française pour la présidence de l'UMP.

Dans un langage fort peu diplomatique, M. Juppé a demandé à François Fillon, son ancien chef de gouvernement, et M. Copé d'arrêter "les noms d'oiseaux", une périphrase populaire pour désigner les insultes.

M. Juppé, 67 ans, a été appelé en catastrophe pour mettre fin au psychodrame sans précédent qui déchire depuis dimanche soir la droite française pour la présidence de l'Union pour un mouvement populaire (UMP) que se disputent MM. Fillon, 58 ans, et Copé, 48 ans, ainsi candidats à l'héritage politique de l'ex-chef de l'Etat Nicolas Sarkozy.

Alain Juppé a demandé aux deux rivaux de se rencontrer en sa présence "avant dimanche soir" à Paris, a-t-il dit lors d'une conférence de presse à Bordeaux, ville dont il est le maire.

Il s'agit de mettre au point les modalités de sa médiation entre M. Copé, dans un premier temps officiellement proclamé vainqueur par 98 voix d'avance face à M. Fillon au terme du scrutin militant de dimanche. Des proches de M. Fillon ont cependant découvert que le résultat de trois fédérations n'avait pas été pris en compte.

Quatre jours pour réussir, "pas plus"

M. Juppé, qui était à la manoeuvre diplomatique lors de l'intervention en Libye quand il était ministre de Nicolas Sarkozy, a aussi demandé le retrait des pro-Copé et pro-Fillon de la commission des recours de l'UMP chargé d'examiner les contestations.

François Fillon "accepte toutes les conditions fixées par Alain Juppé" pour exercer sa médiation, a annoncé vendredi l'équipe de l'ancien premier ministre.

De son côté, M. Copé a accepté cette rencontre à trois dimanche soir. En revanche, il a refusé le retrait de ses partisans et de ceux de M. Fillon de la commission des recours "car juridiquement ce n'est pas possible". Le président de la commission, soutien de Jean-François Copé pendant la campagne interne, a aussi rejeté cette condition.

"Il y a encore beaucoup de chemin à faire pour faire fonctionner cette médiation", a reconnu M. Juppé, qui veut soumettre l'ensemble de ses conditions à MM. Fillon et Copé d'ici dimanche soir. S'ils acceptent, il se donne quinze jours pour aboutir, "pas plus".

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