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Départ du ministre de la Justice pour d'anciens liens avec la mafia

Keishu Tanaka a quitté son poste de ministre de la Justice du Japon ce mardi après que la presse ait révélé ses liens avec la mafia.

23 oct. 2012, 07:17
Keishu Tanaka a servi d'intermédiaire pour le mariage du fils d'un chef yakuza notamment.

Le tout nouveau ministre japonais de la Justice, Keishu Tanaka, a démissionné mardi après avoir reconnu d'anciens liens avec la pègre locale, les yakuza. Il cède ainsi après les révélations de la presse japonaise.

M. Tanaka, 74 ans a finalement remis une lettre de démission au Premier ministre, Yoshihiko Noda. "M. Noda a accepté la lettre de démission, malgré sa déception", a déclaré le porte-parole du gouvernement, Osamu Fujimura, lors d'une conférence de presse.
 
M. Fujimura a affirmé que M. Tanaka avait renoncé à ses fonctions pour des raisons de santé, mais la presse japonaise a directement lié ce départ à d'embarassants rapports entretenus jadis avec les yakuza.
 
Nommé le 1er octobre lors d'un remaniement du cabinet, Keishu Tanaka avait dû reconnaître douze jours plus tard avoir fréquenté des yakuza il y a une trentaine d'années, après un article publié par l'hebdomadaire Shukan Shinsho.
 
Intermédiaire
 
Il avait notamment confessé avoir servi d'intermédiaire pour le mariage du fils d'un chef yakuza et avoir assisté à une soirée organisée par un chef de la pègre de Yokohama.
 
"Si j'avais su que cette soirée était organisée par un membre du syndicat du crime, je n'y serais certainement pas allé", avait-il assuré tout en se défendant de gain personnel ou d'avoir favorisé des membres de la pègre.
 
Cette affaire tombe à un très mauvais moment pour le gouvernement de centre-gauche de Yoshihiko Noda, déjà en mauvaise posture dans les sondages pour les prochaines élections législatives.
 
L'opposition de droite, emmenée par l'ancien Premier ministre Shinzo Abe, appelle le Premier ministre à dissoudre la chambre des députés pour organiser au plus vite ces élections, dont la tenue est prévue au plus tard à l'été 2013.
 
Les yakuza ne sont pas officiellement interdits au Japon mais, comme les mafias italiennes ou les triades chinoises, sont impliqués dans le trafic de drogue, la prostitution, l'usure, le racket et la corruption.
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