Votre publicité ici avec IMPACT_medias

Inde: de la mort-aux-rats dans les antibiotiques

En Inde, des femmes auraient été traitées avec des antibiotiques contaminés à la mort-aux-rats après des opérations de stérilisation. L'opposition indienne exige une "enquête approfondie".

15 nov. 2014, 13:50
En Iran, suite à l'embargo bancaire, les prix des médicaments produits localement ont augmenté de 15 à 20% au cours des trois derniers mois, et ceux des produits importés de 20% à 80%.

L'opposition indienne a exigé samedi une "enquête approfondie" sur la mort de 13 femmes après une opération de stérilisation. Elles auraient été traitées avec des antibiotiques contaminés à la mort-aux-rats, selon un journal local.

"La première chose qui doit être faite c'est une enquête approfondie sur ce qui s'est passé", a déclaré Raul Gandhi, dont le parti du Congrès a subi une sévère défaite aux dernières élections. "Il ne s'agit pas seulement d'un cas de négligence mais d'un cas de corruption, de faux médicaments ce qui est de la responsabilité du gouvernement", a accusé M. Gandhi.

Le quotidien "Hindustan Times" a pour sa part fait état de l'analyse d'un antibiotique administré aux femmes opérées et qui aurait été contaminé par du phosphure de zinc, un composé chimique utilisé dans la mort-aux-rats. Après l'opération, les femmes ont souffert de nausées, vomissements et douleurs abdominales et les victimes sont mortes de défaillance rénale, arrêt cardiaque ou insuffisance respiratoire, selon le journal.

Trois arrestations en tout

La police indienne a annoncé vendredi avoir arrêté le patron d'une société pharmaceutique et son fils, soupçonnés d'avoir voulu détruire des preuves après une opération de stérilisation de masse menée le 8 novembre dans l'Etat du Chhattisgarh, dans le centre du pays.

Selon un responsable des autorités de santé publique, des médicaments brûlés ont été retrouvés en grande quantité lors des perquisitions menées dans les locaux de la société pharmaceutique incriminée. R.K. Gupta, le chirurgien qui a opéré 83 femmes en cinq heures, avait été arrêté mercredi.

Le drame a suscité l'indignation en Inde et parmi les ONG internationales qui critiquent ces programmes de stérilisation, subventionnés par l'Etat et souvent mis en oeuvre, selon elles, dans de mauvaises conditions d'hygiène.

Votre publicité ici avec IMPACT_medias