Malgré une campagne d’envergure, le pouvoir colombien n’a pas réussi à faire accepter l’accord de paix avec la guérilla des Farc. Le non au référendum organisé dimanche l’a emporté par près de 50,2% des votes, contre 49,8% de oui. Hier, le chef suprême des Farc, Timoleon Jiménez, s’est dit prêt à «rectifier» l’accord de paix noué avec le gouvernement.
Le conflit colombien, qui au fil des décennies a impliqué plusieurs rébellions d’extrême gauche, des paramilitaires d’extrême droite et les forces armées, a fait au moins 260 000 morts, 45 000 disparus et 6,8 millions de déplacés. Le changement radical du président Juan Manuel Santos sur la question des Farc n’a pas été compris dans l’opinion, souligne Christian Galloy, spécialiste du monde ibérique et sud-américain et directeur du site d’information LatinReporters.
Comment expliquer un tel échec pour le président Santos, déjà pressenti par certains pour un Nobel de la paix?
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