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La défense de Ratko Mladic demande la récusation du juge président du TPI

Le magistrat néerlandais ne peut être impartial selon la défense du criminel de guerre serbe de Bosnie, Ratko Mladic.

12 mai 2012, 10:06
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La défense de l'ancien chef militaire des Serbes de Bosnie Ratko Mladic demande que le magistrat néerlandais qui préside la chambre chargée de juger l'ancien général soit récusé en raison de sa "partialité", a-t-on appris samedi auprès du TPIY. Elle demande également un report de l'ouverture du procès prévue mercredi.

"La défense demande respectueusement la récusation du juge Orie afin que soit rétablie l'intégrité de la procédure", indique Branko Lukic, l'avocat de M. Mladic, dans une requête publiée sur le site internet du Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie (TPIY) qui siège à La Haye.

Selon la défense de l'ancien général, le juge Alphons Orie, qui a aussi présidé la chambre chargée de la préparation du procès, ne peut pas être impartial car il a déjà condamné dans le passé plusieurs anciens subordonnés de M. Mladic.

Dans sa requête de 41 pages, la défense estime également que le juge ne peut pas être impartial car il a la même nationalité que les soldats du Dutch Bat qui avaient échoué à protéger les musulmans de l'enclave de Srebrenica tués en 1995 par les forces serbes de Bosnie dirigées par M. Mladic.

Report demandé

La défense demande par conséquent au tribunal de reporter l'ouverture du procès prévue mercredi matin le temps d'examiner sa requête et de prendre une décision.

Le procès pour génocides, crimes contre l'humanité et crimes de guerre de Ratko Mladic, 70 ans, doit s'ouvrir avec la déclaration liminaire du bureau du procureur mercredi et jeudi, suivie par l'audition d'un premier témoin à partir du 29 mai.

Arrêté le 26 mai 2011 en Serbie après avoir échappé à la justice internationale pendant seize ans, Ratko Mladic, qui plaide non coupable, doit répondre de onze chefs d'accusation de génocides, crimes contre l'humanité et crimes de guerre.

Il est notamment poursuivi pour son rôle dans le massacre de quelque 8000 Musulmans à Srebrenica en juillet 1995, le pire commis en Europe depuis la Seconde Guerre mondiale.

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