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La maison d'Hitler ne sera finalement pas démolie

Revirement dans le dossier de la maison natale d'Hitler. Evoquée lundi, la destruction de la bâtisse située à Braunau-am-Inn et ayant hébergé l'ancien dictateur nazi n'est plus à l'ordre du jour. L'Autriche va lancer un concours d'architecture pour la transformer et effacer son sulfureux passé.

18 oct. 2016, 17:42
La maison jaune ne gardera peut-être pas son aspect d'aujourd'hui.

L'Autriche va lancer un concours d'architecture sur le devenir de la maison natale d'Adolf Hitler à Braunau-am-Inn, a indiqué mardi le ministre autrichien de l'Intérieur. L'idée de démolir complètement la bâtisse avait pourtant été évoquée la veille.

 

L'essentiel est que ce bâtiment situé dans le centre de cette ville située à la frontière allemande ne "puisse plus être identifié dans sa forme extérieure", a déclaré Wolfgang Sobotka à la presse. Le gouvernement autrichien souhaite surtout éviter que cette maison, vide depuis des années ne devienne un lieu de pèlerinage néonazi.

Faisant suite aux avis en ce sens d'une partie de la classe politique, dont les partis d'opposition Vert et FPÖ (extrême droite), M. Sobotka avait annoncé lundi dans la presse que cette maison allait "être détruite" et remplacée par un nouveau bâtiment.

Il a précisé mardi que ce lieu serait à l'avenir destiné à accueillir une administration ou une institution à caractère social, sans nécessairement être totalement démoli.

Oppositions à sa démolition

L'annonce de sa démolition a suscité une levée de boucliers des membres d'une commission d'experts mise en place cet été. Selon eux, la destruction du bâtiment datant du 17e siècle n'était pas nécessaire pour lui faire perdre son caractère sulfureux.

"L'option d'une démolition avait été explicitement proposée par le gouvernement et nous ne l'avons pas approuvée", ont indiqué Clemens Jabloner, un haut magistrat, et Oliver Rathkolb, un historien.

Dans son rapport, la commission d'experts avait fait valoir qu'une utilisation du bâtiment selon des valeurs "contraires aux crimes commis par Hitler" serait suffisante pour "briser la symbolique rattachée à ce lieu", sans qu'il ne soit procédé à une démolition.

Lieu de pèlerinage néo-nazi

Louée par l'Etat autrichien depuis 1972 afin d'en contrôler l'usage, l'imposante bâtisse jaune où le dictateur était né en 1889 a longtemps abrité un centre pour handicapés. En raison d'un différend avec une famille qui en est propriétaire, le bâtiment est toutefois inoccupé depuis 2011, attirant des nostalgiques du IIIe Reich.

L'Etat autrichien, qui s'acquitte de 4800 euros (5200 francs) de loyer par mois, a engagé une procédure d'expropriation qui doit encore être approuvée par le parlement. Le projet de loi d'expropriation était présenté mardi en commission parlementaire.

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