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Le camp de Poutine minimise l'impact de la grande manifestation

Le camp du Vladimir Poutine a minimisé aujourd'hui l'impact de la manifestation sans précédent à Moscou sur l'avenir politique du premier ministre et candidat à la présidentielle de mars 2012. Il a jugé qu'il avait malgré tout le soutien de la majorité en Russie.

25 déc. 2011, 17:58
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«En tant qu'homme politique et candidat à la présidentielle, Poutine a toujours le soutien de la majorité», a déclaré aujourd’hui son porte-parole, Dmitri Peskov. «En ce qui concerne les exigences des manifestants, leur opinion a été entendue. Nous la respectons. Les gens qui sont descendus dans la rue sont une partie très importante de la société mais ils sont en minorité», a souligné M. Peskov.

Vladimir Poutine a promis une «modernisation» du système politique russe, dont le président Dmitri Medvedev a annoncé jeudi les grandes lignes qui assouplissent notamment les règles électorales et restaurent l'élection des gouverneurs régionaux, nommés par le Kremlin depuis 2004.

Ces annonces n'ont pas empêché des dizaines de milliers de Russes de manifester hier sur la perspective Sakharov à Moscou scandant «Poutine démission» et «Russie sans Poutine». L'opposition a revendiqué 120'000 manifestants. La police a évalué leur nombre à  29'000, mais selon des journalistes de l'AFP sur place les manifestants étaient nettement plus nombreux.

Une prochaine manifestation

La mobilisation a été supérieure à celle enregistrée au premier grand rassemblement (plus de 50'000 personnes avaient manifesté à Moscou) le 10 décembre, contre les fraudes aux législatives du 4 décembre au profit du parti au pouvoir et a cette fois a clairement visé Vladimir Poutine.

Le blogueur anti-corruption et l'un des leaders de la contestation, Alexeï Navalny a promis samedi de «faire descendre dans la rue un million» à Moscou contre un troisième mandat à la  présidence de Poutine. La date de la prochaine manifestation n'a pas été fixée pour le moment, mais elle devrait avoir lieu après la trêve des fêtes, la Russie étant en congés du 1er au 10 janvier.

Les télévisions d'Etats, où les sujets négatifs envers le pouvoir étaient inimaginables il y a encore quelques semaines, montrent désormais les manifestations et leurs leaders, auparavant bannis de  petit écran. En l'absence de concurrents de poids, Vladimir Poutine reste néanmoins le favori de la présidentielle, mais il voit sa  popularité dégringoler.

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