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Le cerveau du 11-Septembre dénonce un tribunal sans "justice"

Le cerveau des attaques a dénoncé d'emblée un tribunal sans "justice", lundi devant la justice militaire à Guantanamo.

16 oct. 2012, 07:35
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Les accusés des attentats du 11-Septembre sont sortis de leur mutisme lundi devant la justice militaire à Guantanamo. Le cerveau des attaques a dénoncé d'emblée un tribunal sans "justice".

Ce tribunal d'exception, devant lequel les accusés comparaissaient pour la première fois depuis leur mise en accusation en mai, doit décider si le secret qui entoure les tortures endurées pendant leur détention doit être levé.

"Je ne pense pas qu'il y ait une quelconque justice dans ce tribunal", a dénoncé Khaled Cheikh Mohammed, qui a revendiqué les attaques "de A à Z".

"En mai, ils étaient en résistance pacifique, aujourd'hui ils ont participé mais cela ne signifie pas qu'ils reconnaissent la légitimité de ce tribunal", a déclaré à la presse James Connell, avocat d'un des accusés.

Tapis de prière

M. Mohammed, alias KSM pour ses initiales en anglais, est apparu un turban blanc sur la tête, lisant de temps à autre un journal en caressant son épaisse barbe teinte au henné.

Assis sans entrave sur des bancs séparés, mais chuchotant de temps en temps entre eux, ses co-accusés, les Yéménites Walid Ben Attach et Ramzi ben al-Chaïba, le Saoudien Moustapha al-Houssaoui et le Pakistanais Ammar al-Baluchi, neveu de KSM, étaient vêtus de tuniques traditionnelles et de turbans ou coiffes blanches sur la tête.

L'un d'eux a déroulé son tapis de prière pendant une suspension d'audience. Ces détenus "de grande valeur", incarcérés à Guantanamo dans des conditions d'extrême sécurité, ont marqué leur apparition par une participation plus active que lors de la lecture de l'acte d'accusation le 5 mai.

Procès pas avant un an

Cette audience de cinq jours vise à préparer le procès qui ne devrait pas s'ouvrir avant un an à Guantanamo, après onze années de rebondissements et une vaine tentative de l'administration de Barack Obama de l'organiser devant un tribunal de Manhattan.

Accédant à une demande de la défense, le juge a autorisé les accusés à ne pas assister aux débats, et ce dès mardi.

Avec 11 des 25 recours consacrés à la censure, l'audience se poursuivra mardi sur le secret que le gouvernement veut maintenir sur les déclarations des accusés, en raison de mauvais traitements assimilés à de la torture qu'ils ont subis dans des prisons de la CIA.

Le gouvernement invoque la sécurité nationale tandis que la défense, soutenue par 14 médias et l'association de défense des libertés civiles Aclu, demande la publicité et la transparence des débats.

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