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Le Danemark veut interdire les voyages en Syrie

Le gouvernement danois projette d'interdire les voyages en Syrie. Il espère ainsi faciliter les poursuites à l'encontre des djihadistes de retour au Danemark.

09 avr. 2016, 09:17
"Il sera tout simplement interdit de mettre les pieds dans certaines zones", a déclaré le ministre danois de la justice Soren Pind.

Le gouvernement danois a annoncé vendredi l'élaboration d'un projet de loi interdisant de se rendre dans les zones de conflits où participent des groupes terroristes. Il espère ainsi faciliter les poursuites à l'encontre des djihadistes de retour au Danemark.

"Il sera tout simplement interdit de mettre les pieds dans certaines zones", a déclaré le ministre danois de la justice Soren Pind.

Selon le projet, les citoyens danois et résidents au Danemark risqueront une peine allant jusqu'à six ans de prison s'ils se rendent dans une région où "une organisation terroriste" prend part à un conflit armé. Les journalistes et les chargés de mission travaillant pour les autorités pourront être exemptés de cette interdiction.

Scepticisme des experts

La peine maximale infligée à ceux qui "se laissent recruter pour commettre des actes de terrorisme" passera de six à dix ans de prison. Ceux qui ont pris part à des combats encourront jusqu'à 16 ans de prison.

Le projet de loi doit être soumis au Parlement au cours des prochains mois et s'il est approuvé, entrera en vigueur le 1er juillet. Les sociaux-démocrates (opposition) et le parti du peuple danois (anti-immigration) ont annoncé leur intention de soutenir la proposition du gouvernement.

Des experts ont exprimé leur scepticisme. "Ceux qui veulent combattre pour le compte de l'Etat islamique seront indifférents à n'importe quelle peine de prison", a déclaré à l'agence danoise Ritzau Tore Hamming, spécialiste du militantisme islamiste à l'institut de l'université européenne de Florence.

Jeudi, la police danoise a annoncé l'arrestation de quatre personnes soupçonnées d'avoir rejoint l'EI en Syrie. Un cinquième homme a été écroué sous le même chef d'accusation, mais son arrestation avait été gardée secrète afin de ne pas compromettre l'enquête, a indiqué vendredi la police.

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