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Les cardinaux suspectés d'avoir couvert la pédophilie sont admis au conclave

L'ancien procureur anti-pédophilie du Vatican a estimé lundi que les cardinaux soupçonnés d'avoir couvert dans le passé des actes pédophiles de prêtres "ont le droit et le devoir" de participer au conclave qui élira le prochain pape.

25 févr. 2013, 12:13
conclave

L'ancien procureur anti-pédophilie du Vatican a estimé lundi que les cardinaux soupçonnés d'avoir couvert dans le passé des actes pédophiles de prêtres "ont le droit et le devoir" de participer au conclave qui élira le prochain pape.

"Le vrai scandale est de n'avoir pas dénoncé les abus. Mais la perception a changé. Le silence est devenu scandale. Et le mérite revient à Ratzinger. Donc, faisons les entrer en conclave (...) Dieu saura utiliser au mieux leur présence au conclave (..) Qui est sans péché jette la première pierre", a ajouté Mgr Charles Scicluna, interviewé dans le quotidien "La Stampa" de lundi.

Dans plusieurs pays, des catholiques et des associations d'anciennes victimes de prêtres font pression pour que ces cardinaux soient empêchés par leur Eglise de se rendre à Rome.

C'est surtout le cardinal de Los Angeles Roger Mahony qui est dans le collimateur, après qu'il a été relevé de l'intégralité de ses fonctions le mois dernier pour avoir protégé dans le passé des prêtres accusés de violences sexuelles.

Confidences sur le "VatiLeaks"

Le pape Benoît XVI reçoit par ailleurs lundi la commission qui a enquêté pour lui depuis avril dernier sur le scandale des fuites du "VatiLeaks", a annoncé le Vatican. Les cardinaux espagnol Julian Herranz, slovaque Jozef Tomko et italien Salvatore De Giorgi ont obtenu une audience à 11h00.

Cette entrevue survient alors que le Vatican a fustigé samedi avec virulence les allégations de la presse notamment italienne sur les scandales financiers et sexuels dans la curie romaine, les qualifiant d'"informations fausses" visant à "conditionner" le futur conclave, dans un communiqué publié par la Secrétairerie d'Etat.

Des spéculations ont circulé à la suite d'articles du quotidien "La Repubblica" (gauche) et de l'hebdomadaire "Panorama" sur l'existence d'un "lobby gay" au Vatican qui aurait pu être l'objet de chantages dans le cadre du scandale "VatiLeaks".

Alors que les médias avancent que les révélations sur ce "lobby gay" auraient poussé Benoît XVI à la démission, des sources vaticanes ont ensuite assuré que ce dernier n'a pu être influencé par un phénomène bien connu et datant de bien avant son pontificat, et que seul son affaiblissement l'a conduit à se retirer.

Médias "odieux"

Le père Federico Lombardi, porte-parole du Saint-Siège a estimé que "certains cherchent à profiter du mouvement de surprise et de désorientation" après la démission du pape, "pour semer la confusion et jeter le discrédit sur l'Eglise et son gouvernement".

Quant à l'Américain Greg Burke, conseiller de communication de la Secrétairerie d'Etat, il a jugé que les médias "peuvent essayer" d'influer sur le prochain conclave, et "certains peuvent être vraiment odieux".

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