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Les rebelles ont lancé la "bataille de libération" de Damas

Les rebelles syriens ont affirmé mardi avoir lancé la "bataille pour la libération" de Damas, où de violents combats faisaient rage mardi avec l'entrée en action pour la première fois d'hélicoptères de l'armée.

17 juil. 2012, 18:56
143945753.hr

Lla "bataille pour la libération" de Damas serait lancée annonce mardi les rebelles syriens. De violents combats faisaient rage dans la capitale avec l'entrée en action pour la première fois d'hélicoptères de l'armée. Le médiateur international Kofi Annan a estimé que la situation dans le pays avait atteint un "point critique".

"La bataille pour la libération de Damas a commencé et les combats ne cesseront qu'avec (la chute) de la capitale. Nous allons vers la victoire", a assuré Kassem Saadeddine, porte-parole de l'Armée syrienne libre (ASL).
 
L'ASL, constituée de déserteurs et de civils armés, a par ailleurs annoncé avoir pris le contrôle de Talbissé, une ville du centre longtemps bombardée par les forces régulières.
 
Les rebelles affirment avoir lancé une opération d'envergure en attaquant "tous les postes de sécurité dans les villes et campagnes pour provoquer des combats violents (avec les forces régulières).
 
"Le régime devient fou"
 
Mais depuis dimanche, les combats ont lieu dans plusieurs secteurs de la capitale où des hélicoptères mitraillent des quartiers hostiles au régime. Un responsable militaire a affirmé que l'armée "contrôlait la situation et pourchassait les terroristes réfugiés dans des appartements et des mosquées".
 
Outre le centre-ville de Damas, théâtre de violents combats entre rebelles et troupes régulières, les violences touchent aussi des quartiers périphériques, notamment Midane, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
 
L'armée est entrée à Midane et encerclait la mosquée Zine al-Abidine, a de son côté confirmé la source militaire. L'armée aurait donné un ultimatum aux habitants, afin qu'ils quittent les lieux avant un assaut imminent. Les soldats seraient aussi entrés avant l'aube à Tadamoun (sud), où restent encore "quelques poches de résistance".
 
"Le régime (d'Assad) qui s'effondre devient fou", a dénoncé un militant posté à Midane. "Ils tirent sur tout et viennent de détruire la mosquée Ghazwat Badr", a-t-il ajouté, faisant état de nombreux blessés.
 
Le général a fui à Paris
 
Ces combats coïncident avec le 12e anniversaire de l'arrivée au pouvoir de Bachar al-Assad - après le décès de son père - et sont qualifiés par l'opposition de "tournant" dans la révolte lancée il y a 16 mois contre le régime. Selon l'OSDH, au moins 35 personnes ont trouvé la mort mardi dans les violences, dont 16 civils.
 
Dans ce contexte, un général et de nombreux officiers et soldats syriens ont fait défection et sont passés en Turquie, portant à 18 le nombre de défections de généraux dans ce pays depuis 2011, selon un diplomatique turc.
 
Un autre général qui avait fait défection, Manaf Tlass, le plus haut gradé syrien ayant fait défection et proche du président syrien Bachar al-Assad, a lui annoncé mardi être à Paris. Dans une déclaration transmise, il dit souhaiter voir dans son pays "(...)une phase de transition constructive qui garantisse à la Syrie son unité, sa stabilité et sa sécurité (...)".
 
Situation "inacceptable" selon Assad
 
A Moscou où il tentait de relancer son plan de paix moribond, l'émissaire international Kofi Annan a estimé que la situation en Syrie avait atteint un "point critique" et que le Conseil de sécurité devait souligner qu'elle était "inacceptable", à l'occasion d'entretiens avec le président Vladimir Poutine.
 
Le président russe a assuré en retour que son pays allait "tout faire" pour soutenir ses efforts en vue d'une sortie de crise. Le chef de la diplomatie russe Sergueï Lavrov a de son côté indiqué qu'il n'y avait aucune raison de ne pas parvenir à un accord au Conseil de sécurité sur un projet de résolution.
 
La Russie, principale alliée du régime Assad, bloque toute résolution à l'ONU condamnant la répression. A New York, les négociations sur le renouvellement du mandat des observateurs en Syrie étaient d'ailleurs dans l'impasse. Les Occidentaux insistant pour assortir la résolution d'une menace de sanctions, ce que Moscou refuse. 
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