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Les Tchadiens arrivent et la traque des islamistes se poursuit

Quelque 1800 soldats tchadiens sont arrivés en renfort des militaires français dans la région malienne de Kidal, dernier fief des groupes islamistes. A Bruxelles, une quarantaine de responsables des pays d'Afrique, d'Europe et des grandes organisations comme l'ONU ont participé à une réunion du Groupe de soutien au Mali.

05 févr. 2013, 19:04
Un soldat tchadien a pris position autour de l'aéroport de Gao.

Dans le nord-est du Mali, les rebelles touareg du Mouvement national de libération de l'Azawad (MNLA) ont affirmé qu'ils se "coordonnaient" avec les forces françaises contre les "terroristes" islamistes mis en fuite ces dernières semaines. Ce rapprochement s'effectue après l'arrestation dimanche de deux combattants islamistes à Tombouctou.

"Dans le cadre de la coordination antiterroriste mise en place avec les forces françaises, le MNLA transmettra à ces dernières toutes les informations récoltées au cours de l'interrogatoire" des deux hommes, précise également le MNLA dans un communiqué.
 
Kidal était un bastion du groupe islamiste armé Ansar Dine. La ville est passée sous le contrôle du Mouvement islamique de l'Azawad (MIA, dissidence d'Ansar Dine s'affirmant "modérée") et des rebelles touareg du MNLA juste avant l'arrivée de soldats français dans la nuit du 29 au 30 janvier. Ces deux groupes ont apporté leur soutien à l'entrée en ville de soldats français.
 
Ils ont cependant refusé la présence de militaires de la Communauté économique des Etats d'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), dont ne fait pas partie le Tchad. Ils craignent des exactions contre les Arabes et Touareg, souvent assimilés aux groupes islamistes.
 
Appui de la Roumanie
 
Les soldats français poursuivent dans le même temps leur traque des chefs et combattants islamistes qui se seraient réfugiés dans le massif des Ifoghas près de la frontière algérienne. Des frappes aériennes massives ont été menées ces derniers jours. Elles visaient "principalement des dépôts logistiques et des centres d'entraînement", selon Paris.
 
Les soldats français vont bénéficier du soutien de la Roumanie. Bucarest va envoyer au Mali dix militaires dans le cadre d'une mission de soutien de l'Union européenne à l'armée malienne.
 
Quant à la mission européenne de conseil et de formation des forces armées maliennes (EUTM), elle pourrait être pleinement opérationnelle à la mi-mars, ont déclaré des conseillers du ministère français de la Défense.
 
"La décision de lancement de la mission est attendue pour le 12 février", a indiqué l'entourage du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. "Dans les jours qui viennent ce sont au moins 120 personnels militaires français qui vont être déployés pour former le noyau dur de cette mission européenne", a précisé M. Le Drian.
 
Feuille de route à concrétiser
 
A Bruxelles, les responsables des pays d'Afrique, de l'UE et des grandes organisations comme l'ONU, l'Union Africaine, la CEDEAO ou la Banque Mondiale ont participé à une réunion du Groupe de soutien au Mali. Elle devait porter notamment sur le mode de fonctionnement et de financement de la MISMA. La force ouest-africaine est chargée de prendre le relais de l'armée française.
 
Le ministre ivoirien de l'Intégration africaine, dont le pays préside la CEDEAO, a indiqué que son pays était "favorable" à une évolution du statut de la MISMA passant sous l'autorité de l'ONU. Cette force doit à terme comprendre quelque 6000 soldats, dont 2000 sont déjà au Mali.
 
Le Groupe de soutien au Mali devait aussi étudier la reprise de l'aide publique. A elle seule, l'Union européenne pourrait débloquer 250 millions d'euros. Les responsables réunis à Bruxelles devaient également discuter des moyens d'aider les autorités maliennes à organiser des élections d'ici au 31 juillet.
 
Les pays européens ont lié la reprise progressive de l'aide publique, en bonne partie gelée depuis le coup d'Etat militaire du 22 mars 2012, à la concrétisation de la "feuille de route" pour le retour à la stabilité politique récemment adoptée par le Parlement malien.
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